
N’en sommes nous pas tous là, nous ne cessons de patauger au bord de l’Histoire. Que celle-ci soit notre propre histoire, l’histoire d’une époque passée ou actuelle, l’histoire nécessaire à un roman, une nouvelle. Et que l’on cherche ou pas à en comprendre les tenants et aboutissants nous barbotons. C’est à dire que nous ne nous décidons pas à naviguer réellement vers le grand large. Peut-être parce que l’on sent aussitôt que c’en sera alors définitivement fini de nous, qu’une fois que nous appartiendrons de façon volontaire à une histoire qu’elle quelle soit elle nous avalera , conduira vers un dénouement, une sorte de trou du cul monstrueux qui nous rejettera comme excrément ou engrais. une fin qui est toujours toujours la même et qui se confond avec notre mort. Ainsi l’histoire nous attire comme une sirène dans les histoires d’Homére par ses chants poignants mais nous savons très bien que si nous n’y succombons nous n’aurons aucune chance de retrouver Ithaque. Donc patauger ou barboter cela peut être une ruse pour approcher de façon imperceptible, concentrique un vortex en se laissant toujours une possibilité d’y échapper. C’est humain.