
Miguel Cervantes, je l’imagine écrire dans la fougue toute la première partie du Quichotte. Puis il se relit. C’est de cette relecture que naîtra l’amertume et la seconde partie de l’œuvre. Non parce qu’elle n’est pas un chef d’œuvre. Mais parce qu’il a creusé si loin dans la dent qu’il a découvert le nerf, que la trouvaille résoudra l’homme en poudre au bout de la douleur. Ensuite le vent balaye les rues, de nouveaux homoncules poussent dans l’humus, et tout recommence à la fois de la même façon et en même temps différemment. L’apparence nous sauve en même temps qu’elle nous tue les uns après les autres.