ombres

Le premier mot qui vient au réveil est ombre, mais comme je l'entends phonétiquement, je ne sais s'il s'agit d'un pluriel ou d'un singulier. S'il est à considérer comme une  ombre en particulier ou les ombres de façon générale. Et simultanément cette injonction qui accompagne le mot, quelque chose que l'on pourrait traduire par étudier l'ombre ou encore épuiser les ombres. De plus forte impression qu'il s'agit d'une sorte de présent qui m'est donné ainsi dès le réveil, en même temps qu'une sorte de test. Peut-être que si je botte en touche, si je ne prends pas cette injonction comme il se doit je risque gros. Gros, l'adjectif propose aussitôt différentes pistes de naufrage ensuite parmi lesquelles, la folie, le suicide, la perte irrémédiable de mon âme. Ce qui peut sembler de prime abord exagéré, voire ridicule si la raison l'analyse. Mais tout à fait logique sur le plan de l'intuition. Il me faut absolument tirer cette histoire d'ombre au clair si j'ose dire.

Qu’est-ce que l’ombre ?

D’abord les faits. (Ou encore ce qu’il est convenu d’en dire.)

L’ombre est un phénomène optique qui se produit lorsqu’un objet bloque la lumière provenant d’une source de lumière. L’ombre est créée par l’absence de lumière dans la zone où elle est bloquée par l’objet. Elle est généralement perçue comme une zone plus sombre sur le sol ou sur un autre surface.

L’ombre peut varier en forme et en taille en fonction de la distance de l’objet par rapport à la source de lumière et de l’angle sous lequel la lumière frappe l’objet. Lorsque la source de lumière est proche de l’objet, l’ombre sera plus petite et plus dense, tandis qu’elle sera plus grande et plus douce lorsque la source de lumière est éloignée.

Outre son aspect physique, l’ombre peut également avoir des connotations symboliques et culturelles dans différentes traditions et croyances. Par exemple, dans certaines cultures, l’ombre peut représenter la peur, le mystère, la solitude ou la mort. Dans d’autres cultures, l’ombre peut représenter la sécurité, la protection ou le refuge.

En résumé, l’ombre est un phénomène optique qui peut être interprété de différentes manières selon les contextes culturels et symboliques.

Comment qualifier l’ombre ?

Est-il suffisant de nommer l’ombre sans la qualifier? Et, dans ce cas quel qualificatif utiliser. Une liste de mots pour qualifier l’ombre s’avère peut-être utile. Ceux qui sans effort par exemple viennent sont :

  • Contrastées
  • douces
  • estompées
  • Sombres
  • Obscures
  • Mystérieuses
  • Foncées
  • Sinistres
  • Eclipsées
  • Étouffées
  • Enveloppantes
  • Ténébreuses
  • Trompeuses
  • Effrayantes
  • Irréelles
  • Menaçantes
  • Étranges
  • Menaçantes
  • Démoniaques
  • Fantomatiques
  • Vaporeuses
  • Évanescentes
  • Floues
  • Brouillées

L’ombre comme personnage en littérature ?

Le Horla de Maupassant vient en premier, ou encore dans les récits Edgar Allan Poe. Mais peut-être que je confonds ombre et double… Essayons de retrouver d’autres récits où l’ombre joue le rôle de personnage, voire du personnage principal.

« L’Ombre du vent » est un roman de Carlos Ruiz Zafón publié en 2001. Il est considéré comme l’un des meilleurs romans espagnols de la dernière décennie et a été traduit dans plus de 40 langues.

L’histoire se déroule à Barcelone, en Espagne, et suit un jeune garçon nommé Daniel qui découvre une bibliothèque secrète appelée le Cimetière des Livres Oubliés. Là, il tombe amoureux d’un livre appelé « L’Ombre du Vent » écrit par un auteur nommé Julian Carax. Peu de temps après, il est contacté par une mystérieuse figure appelée l’Ombre, qui semble le suivre partout.

Au fil de son enquête, Daniel découvre que Carax a été impliqué dans une série de meurtres et de mystères qui ont eu lieu à Barcelone au début du XXe siècle. L’Ombre apparaît comme un personnage central dans cette intrigue, qui est mêlée de romance, de mystère, de magie, de suspens et de littérature.

Le roman explore des thèmes tels que la littérature, l’identité, la mort, l’amour et la solitude. Il est considéré comme un hommage à la tradition littéraire espagnole, avec des références à des auteurs tels que Miguel de Cervantes, Edgar Allan Poe, et Fiodor Dostoïevski.

Evidemment je comprends pourquoi ce mot ombre surgit ce matin. Mon polar ne se déroule t’il pas à Barcelone en grande partie, n’ai-je pas utiliser le patronyme du Quichotte pour mon tueur ? Patati Patata… l’inconscient est un farceur. Pourtant une chose à dire c’est que je n’ai pas lu ce roman de Carlos Ruiz Zafon. Je le découvre ce matin en effectuant une recherche Google.

Ce qui entraine que l’on n’a pas d’idée vraiment nouvelle en décidant simplement qu’elle le soit. Ce qui entraine qu’avant de s’attaquer à un roman il serait intéressant de savoir de quel thème (s) on va parler puis d’aller jeter un coup d’œil sur ce qui a déjà été fait dans tel ou tel domaine. C’est beaucoup moins baisant que de partir direct sur la page blanche mais si au bout du compte ça évite de flanquer 300 pages à la corbeille, peser le pour et la contre.

Un peu d’humour ne fait pas de mal pour trouver la porte de sortie.

Saint Exupéry aussi parle d’ombre dans le Petit-Prince ( ce roi qui ne peut se déplacer sans son ombre )

Jules Vernes dans son voyage dans la lune ( les ombres des voyageurs apparaissent puis disparaissent )

« L’ombre du corps » une nouvelle de Julio Cortazar

un homme qui se réveille un matin avec une ombre qui ne lui appartient pas. Cette ombre appartient à un homme mort, mais il ne sait pas comment il a pu l’obtenir. L’homme se rend compte qu’il peut contrôler l’ombre en la manipulant avec ses mains, et il en devient obsédé. Il passe des heures à jouer avec l’ombre, jusqu’à ce qu’elle prenne vie et commence à l’attaquer.

Le conte est un exemple de l’utilisation symbolique de l’ombre dans la littérature. Il joue avec les idées de réalité et d’irréalité et questionne les limites entre la vie et la mort. L’ombre est utilisée pour représenter les aspects sombres de la personnalité de l’homme, ainsi que ses désirs et ses peurs inconscients.

« L’Ombre du corps » est considéré comme un exemple de l’écriture surréaliste de Cortázar et a été largement apprécié pour sa construction imaginative et son utilisation inventive de la symbolique. C’est un texte captivant et perturbant qui continue d’inspirer les lecteurs et les critiques.

« Les Ombres » est un roman de l’auteur australien Tim Winton publié en 2008.

Ce roman se concentre sur la vie d’une famille dans une petite ville côtière en Australie. Il suit les personnages tout au long de leur vie alors qu’ils cherchent à trouver leur place dans le monde et à faire face aux défis de l’existence. Les thèmes abordés dans le livre comprennent la famille, l’identité, la lutte pour la survie et l’acceptation de soi.

Enfin des passages entiers, une atmosphère, dont je me souviens et qui appartient à de plupart des ouvrages de Virginia Woolf notamment Orlando et les Vagues, me reviennent

Ai-je fait le job je n’en sais rien. Mais j’ai aussi une vie, je ne peux pas accorder trop de temps à l’ombre ce matin. On verra si dans la journée d’autres choses me viennent, ou un autre jour, ou peut-être rien.

2 réflexions sur “ombres

  1. J’ai une ombre d’une espèce particulière
    endormie d’un sommeil de chien
    Elle est ce que je possède le moins
    Les griffes plantées au bord du monde
    elle troue l’horizon
    Aucune aurore ne révèle son sourire
    Aucun gazon ne boit ses larmes
    Sans soleil elle doute de moi

    Aimé par 1 personne

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