
ce que je vois n’est pas un objet mais un immense réseau d’images appartenant à des domaines considérés comme séparés, étanches les uns des autres. La lettre, j’en reviens au présent à son origine, à la première idée de maison, de taureau, de femme, toutes les strates me sont simultanément et de façon permanente accessibles. Mais c’est un jeu de poupées russes, un jeu qui amuse la pensée, l’intellect. qui fait fuir la raison en se donnant toujours de bonnes raisons. Il s’agit surtout d’un phénomène d’abstraction qui permet de traverser les rêves, les définitions, les frontières, le temps. Ce phénomène est-il cause ou simple conséquence fortuite. aucune idée. Et pourquoi faudrait-il toujours avoir une idée. Je vois les choses toutes reliées les unes aux autres c’est ainsi. La peinture, la maçonnerie, l’électricité, les mille et un job par lesquels je suis passé, et désormais l’écriture. Aucune différence. c’est un apprentissage effectué par transversales. Ensuite l’esprit analogique est relégué dans des sphères considérées avec mépris, Primitif, voilà le mot. c’est pourquoi je n’ai plus rien dit, j’ai tout gardé pour moi. Non par peur, mais parce qu’il s’agit d’une expérience que l’on ne peut pas partager. Ce que j’en dis ici, ce que je pourrais en dire ailleurs, il me semble que ce sera toujours d’une pauvreté affligeante. Aujourd’hui je crois que je m’entendrais mille fois mieux avec un indien d’Amazonie, de plus sans un mot, qu’avec mes voisins. ces derniers ayant jeté aux oubliettes cette notion de transversalité de la connaissance.