
Je crois qu’on est venu sur Terre parce qu’on était beaucoup trop pépère là haut. On avait tout à disposition, il fallait que ça change, qu’on apprenne un peu la difficulté. Tout ça pour quoi ? on peut se le demander. Pour que quand on y retournera là haut on savoure ce qu’on a à sa juste mesure sans doute et surtout sans moufter.
Dans mes existences parallèles ( c’est à dire qui ne se rejoignent jamais ) je me souviens du temps béni où il suffisait de penser à une religieuse au café pour l’avoir en bouche instantanément. Ce qui n’est pas une sinécure suivant l’heure de la journée et les gens avec qui l’on est. Assez perturbant en pleine réunion ou bien au moment de rouler une pelle, de prononcer un sermon. Mais c’est moins pire que de penser à une bouchée de Boursin à l’ail et aux fines herbes malgré tout. Même là-haut comme ici-bas, la Providence nous accompagne à chaque pas.
Imagine voilà le mot magique. Mais malheureusement on n’imagine pas toujours des choses sympas. A un moment j’ai du faire cette erreur d’imaginer venir sur Terre ( à cause des femmes qui y sont souvent plus jolies que celles de là haut, souvent édentées et qui n’ont plus que les os sur la peau) Imagine me suis-je dit, une terrasse de café à Paris au printemps … Après je ne me souviens plus où , ni quand ni comment les choses ont merdé, il y a dû y avoir un sacré bug pour que je me retrouve ici en pleine cambrousse dans cet atelier plein de toiles d’araignées.