virtuelle

Elle m’adresse des mails sibyllins auxquels je décide de répondre par des billets de blog. une demie correspondance à la fois virtuelle et publique. Bien sûr je ne dévoile pas le nom. Cette contrainte minimum laissera la porte ouverte à toutes les mémoires, tous les imaginaires.

j’ai cherché sur Google le nom avec lequel elle signe, je l’ai même retrouvée dans la liste des auteurs du blog de F. Date de plusieurs années. Il ne faut pas non plus que je dévoile son activité ni la ville où elle vit. Ça surtout pour se prémunir de tout malentendu car il est vrai que sur les réseaux rien n’est plus simple que de s’inventer une biographie, comme de l’emprunter à un tiers. S’il y a imposture c’est fait avec une certaine habilité, pour l’instant.

Reste que le contenu délirant des e-mails est étrange voire inquiétant. Elle me confie même son téléphone pour que je l’appelle. Ce que je me garde bien de faire. Si c’est une blague la déception sera de très courte durée. Si c’est une folle j’en ai déjà connu tant que je peux me demander pourquoi encore une de plus, pourquoi cette attirance. Ce qui est inquiétant c’est que je ne les mette pas à la corbeille ou en spam.

Ça me rappelle la nuit dans l’enfance à Paris, j’entends hurler je me lève écarte le rideau et reste là à observer la folle d’en face à sa fenêtre. La même fascination, la même paralysie.

Si c’est une folle, ou une sirène qui chante au beau milieu du Rhin est ce que je suis toujours aussi malin pour m’en sortir. Ou aussi bête pour tenter le diable. Voilà peut-être un ressort essentiel si c’était une fiction.

Cela me rappelle l’alcool bizarrement, le petit verre de plus. Celui qui n’aura pas d’importance et qui laissera encore flotter en soi l’idée d’une toute puissance. Drôle que cela arrive pile après voir définitivement stoppé la cigarette voilà presque un mois. A moins que justement encore une fois tout soit étroitement lié.

Enfin ce pourrait aussi un jeune con au fin fond du Benin ou encore un marabout, un agent de la CIA, ou de Moscou, un reptilien tapis dans l’ombre d’une galerie souterraine quelque part sous la jungle Amazonienne. Ce pourrait être n’importe qui, n’importe quoi et même quelqu’un ou quelque chose. Voilà comment les événements surgissent voilà comment aussi on décide de leur accorder de l’importance, ou pas.

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