T’as peur de quoi

De quoi t’as peur, t’as peur de quoi. L’image voilà c’est ça, c’est toujours ça. Mais nom de Dieu ce que tu loupes. Si tu disais le quart du tiers de tout ce que tu voudrais dire et que tu ne dis pas, quelle tranche de rire. Bon l’image partirait en quenouille évidemment, elle se racornirait comme une comptabilité truquée dans le foyer d’un poêle, d’une cheminée à l’arrivée de la police, qu’on entend toujours arriver à temps pour faire bien propre, avoir l’air.

Mais avoir l’air sans les paroles, se faire des nœuds à la cervelle , aux intestins, t’y gagnes quoi ?

Je pourrais tout à fait dépasser les bornes. Dire tout haut qu’Eléonore Condor fut de toutes, la plus grande et belle salope que j’ai jamais connue de ma vie. Encore qu’elle soit totalement inventée pour la circonstance évidemment. ( Désolé par avance si tout rapprochement homonymie ou ressemblance, etc.)

Car on sait désormais qu’on ne dit pas impunément n’importe quoi qui nous passe par la tête. On risque des problèmes, d’aller en prison mais pas encore d’être écartelé comme autrefois en place publique. Peut-être que ça reviendra si on y pense, si on est maint et maints à se donner la main pour y songer, à ce point qu’on en fabrique une forme-pensée, un égrégore. Je veux dire si la peur du désordre nous oblige à trouver des responsables de toute urgence pour remettre de l’ordre. Créer un halte là. Ecarteler son prochain marque l’esprit pour une durée indéterminée ( comme les contrats de travail après quoi longtemps on courre sans les trouver.)

Démembré par quatre chevaux et à partir de quatre points cardinaux quelle sensation sensationnelle ( à partir ou vers ? ‘ai soudain un doute )

Osiris et Seth toujours en chamailleries.

Et Isis, que fait Isis surtout si elle s’appelle en la circonstance Eléonore Condor hein ?

J’ai donc une sacrée salope dans la tête et qui ne me lâche pas. En ai-je peur, est-ce que ce ne serait pas de ça surtout que j’ai grand peur ?

C’est que les femmes désormais ne sont plus tout à fait autant les femmes d’hier. Tout comme les hommes d’ailleurs.

Héraclite le dit dans un beau livre qu’il n’a jamais écrit mais que l’on cite à qui mieux mieux – L’idiot est celui qui croit qu’il se baigne dans la même baignoire tous les jours que Dieu fait.

De là à dire salope à chaque fois qu’on n’est pas d’accord avec une, ou des, n’est-ce pas une preuve à ajouter encore au dossier, un manque criant de vocabulaire.

Encore que salope c’est assez joli à prononcer comme varlope, patafiole, épinette, bucolique, vespéral, bourrique, écouvillon, pis que pendre, œcuménique

Si on faisait une assemblée œcuménique pour discuter du rapport entre le son et le sens des mots on ne serait pas couché de sitôt.

Surtout en France. On pourrait faire un grand méchoui au clair de lune, boire un bon vin du Rhône, faire ripaille en devisant.

Serait-il possible qu’on affublasse ainsi de noms d’oiseaux ses congénères juste en raison d’une sonorité d’iceux , et surtout du sacré plaisir physique qu’on en retirerait en abondance, un plaisir de la langue, du palais, de la gorge, du ventre et des deux tympans voire même des couilles puisque il en faut parfois le dit-on pour aborder certains sujets tabous.

Et que soudain tout le monde tombe d’accord pour s’exclamer que de la signification des mots du dictionnaire on s’en cogne comme de l’an 40 ou du Coran ou de la Bible.

Que la définition défini tant et tant et bien abusivement qu’elle dépasse les limites qu’on en soupe et qu’on se trisse.

T’as peur de quoi ne le disant pas. Qu’on te prenne pour un voyou, un fou, un niais, la belle affaire, laisse faire, ils font d’abord les étagères puis ils s’adonnent à les remplir. C’est leur passe-temps.

Ecartelé – joli mot à dire- ça doit pas être banal, comme crucifié. Encore qu’il suffise de pas grand chose hier comme aujourd’hui pour crucifier qui que ce soit, juste deux planches et quelques clous.

Tu dis que t’as peur d’être le Christ (des fois) , mais rassure-toi t’as bien déjà tout fait pour pas pouvoir y arriver.

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