les éphémères

Il faudrait faire des recherches pour le savoir. La période des éphémères,

du temps où il y en avait encore la nuit

qui s’agglutinaient autour des réverbères. Les réverbères du pont. Le pont de Vallon-en-Sully, qui s’élance au dessus du Cher.

Est-ce le matin ou le soir, tu les vois là-haut, danser autour des lumières et , au sol, le tapis blanchâtre, l’accumulation, on dirait de la neige, mais ce n’en est pas, c’est fait de tout ce qui tombe, de tous les petits corps sans vie.

Ils se seront épuisés jusqu’au bout à voltiger autour des réverbères.

Tu te rends à l’école ou tu en reviens tu ne sais plus très bien

A la hauteur du pont tu marches sur le tapis blanc, ça craque sous la semelle.

L’eau du Cher est noire , tout près il y a les abattoirs.

C’est la nuit, tu ne te souviens plus très bien,

est-ce la nuit du matin ou celle du soir

Et si c’est le soir pourquoi marches-tu seul si tard.

4 réflexions sur “les éphémères

  1. Ici, ça s’appelait « la manne ». Le pont de Tournus était interdit à la circulation (Trop d’épaisseur de corps d’éphémères, trop glissant ». les gens du cru tendaient des draps sur les bords de Saône, et branchaient des lumières pour attirer les bestioles. Ils les récoltaient, les faisaient sécher et les vendait comme nourriture pour les poissons d’aquarium. Argent de poche pour les jeunes qui récoltaient : La manne

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.