
Hier, vers la demie de seize heure, mes pieds, énervés par une trop longue immobilité, m’ont emporté
ballade juste au bord de la pluie
j’avais pris mon appareil photo, on ne sait jamais, peut-être pour capturer quelque chose ou bien m’en donner l’idée, une possibilité
une heure trente de monts et de vaux entre les petits immeubles, petits pavillons ouvriers, les travaux de la grand place, les fruitiers, la décharge publique, les cheminées d’usine, les premiers iris, l’odorant lilas.
Ballade en fin d’après midi et chance de ne pas rencontrer la pluie.
Je suis passé au retour par le centre ville pour voir les films à l’affiche du Rex qui résiste vaillamment. On ira ce soir à la séance de vingt et une heure voir « les chemins noirs »
Pas que ça m’enchante , mais cela lui fera bien plaisir depuis le temps. J’ai même gardé dans la poche de mon jean deux billets de dix euros depuis plusieurs jours. Je les récupère en prenant soin de ne pas les casser, les dépenser , de pantalon en pantalon et ce depuis que je ne fume plus. C’est l’avantage.
Rien peint du tout aujourd’hui, je crois que je n’aurais pas du regarder ce documentaire hier d’Arte. Picasso le Minotaure c’est pas moi, loin de là. Et dans le fond des choses je n’en suis pas mécontent. De toutes façons il est beaucoup trop tard pour devenir vache, toro, toréador., j’avais la tête ailleurs, on ne peut ni tout faire ni être partout. C’est très réaliste ce que je dis, je devrais retourner faire une nouvelle ballade, je sens que j’énerve mes arpions.
Bien content d’avoir trouvé un petit livre de Cocteau qu’il publia du reste non en France mais en Allemagne… Il parle de ses rencontres, dont Picasso justement, qui visiblement ne faisait pas tourner en bourrique que les dames.





