Des virgules

Des virgules comme on dit des saisons des vies comme si le blanc ne suffisait pas qu’il faille encore le renforcer, marquer la pause, la séparation comme marquer le coup des séparations, reprendre souffle, sans trop vite s’essouffler, mesurer sa respiration par égard à l’autre, pour la clarté, pour le sens unique, pour refouler l’ambigu, des virgules, d’accord mais où, comment, combien ? Quel tempo eut égard aux poumons, à l’air qui s’y engouffre, aux vents, à la bouche qui lit, aux lèvres qui exhalent le son, à la langue en son palais, à la gorge chaude, à l’irritée ? Sans virgule c’est un train grande vitesse, qui sitôt aperçut déjà s’enfuit, on l’oublie, avec virgule un train de banlieue qui s’arrête à chaque gare, on ne peut que s’en souvenir, montées et descentes de passagers, toute la misère du monde en wagonnets. Parvenir à trouver les bons côtés des deux, ni trop, ni pas assez, demande sûrement autre chose que des doigts, un clavier, c’est à creuser.

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