
Pas de publicité pour ma dernière exposition. Pas de photographie non plus. Je n’en ai pas éprouvé le besoin, la nécessité. Je vis en ce moment tellement à coté de ce que tout le monde nomme la réalité. A moins que je ne cesse toujours de m’obstiner à ne pas vouloir y entrer. Mon rêve publicitaire s’est achevé je crois. Celui qui contenait ( avec peine ) le délire de la notoriété de la célébrité, de la renommée.
A 25 ans j’écrivais sur mon petit carnet : le dernier refuge sera l’anonymat. J’étais si fier de cette trouvaille. Ensuite je crois que j’ai passé le reste de ma vie à vouloir étayer cette intuition. J’ai fait tout ce qu’il fallait pour essayer de me rendre visible, de me rendre intéressant, voire séduisant, oh bon sang comme j’y suis allé de bon cœur, comme volontaire pour la trépanation. Vol au-dessus d’un nid de coucous, un très bon film en passant.
Puis une fois un ou deux tours de piste enfilés, découverte extraordinaire de la piste de sciure et du rôle que finalement le public m’avait de guerre lasse attribué. Auguste, je me suis drapé dans un joli sourire.
Rendons à César ce qui revient à César.
Même ce blog est le dernier sursaut effectué pour me débarrasser à jamais de toute rêverie publicitaire.
Je tire sans doute ses dernières cartouches. Je n’aura pas fait trop long feu. Quelques années, trois petits tours et puis s’en vont.
Ce qui reste c’est l’anonymat.
Même moi ne me reconnait plus.
Résonance. Même si je dure.
Question de fuite peut-être et du plaisir des mots.
Ou du désir d’un vase.
La plupart des herbes aiment l’eau.
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Il faut suivre son destin et se laisser guider par sa propre intuition
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