De temps à autre il essayait de se transformer, d’être méchant, la gentillesse lui étant comme un boulet à traîner qui l’encombrait. Une pudeur mal placée. Mais comme c’était intempestif, on voyait bien à quel point il pouvait être maladroit. Il était à contre courant de nous autres qui faisions tout pour paraître gentils. Cependant, nous bénéficiions d’une éducation, d’un entraînement fastidieux et long. Puis un jour les pudeurs s’inversèrent, sans savoir pourquoi ni comment. Nous découvrîmes que nous étions parvenus à une forme d’égalité. Nous étions tous aussi salauds les uns que les autres conduits par les circonstances, les aléas, le hasard et les contingences.
