C’est aujourd’hui dimanche

Si je n’avais pas vu cet étalage de fleurs je n’y aurais pas pensé. Et puis c’est dimanche, la chanson des roses blanches, incontournable. Il y a des béances qui vous retrouvent où que vous soyez.
Les pensées s’évanouissent avec le temps, les années. C’est cela surtout de quoi elle est constituée cette béance. De cette distance, de ce vide que l’on découvre entre les pensées d’hier et celles quasi inexistantes d’aujourd’hui Et soudain l’horreur de la fête. Cette fête à laquelle toujours tu t’obstines à ne pas vouloir participer. Comme à aucun défilé, au moindre enterrement.
Tu te retrouves avec la tête et le cœur encore plus vide à tenter d’esquiver tous les clichés. Ils ont la peau dure ces clichés, ces lieux communs. Un jour probable qu’ il faudra bien que tu leur cèdes. Quand il n’y aura plus autant de colère, autant de tristesse, autant d’empêchements inqualifiables. Peut-être même seras-tu heureux de t’engouffrer dans tous ces lieux communs. C’est une peur qui vient d’un désir. Les deux irrépressibles que tu t’acharnes pourtant à réprimer en attendant d’en approcher nu le pourquoi qui se dérobe comme tu te dérobes.

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