
j’ai placé un tableau inachevé dans ma dernière exposition dont le titre est « en chemin », d’ailleurs la toile aussi est ainsi nommée. Ce qui me fait rebondir sur l’achevé. L’achevé ne peut être qu’un jugement temporaire en ce qui me concerne. Tant que je suis vivant je peux toujours reprendre une toile que j’ai à un moment ou l’autre désignée comme achevée voire même inachevée et inverser les mots comme les usages. la croyance car s’en est une logée profond qu’une toile sera par définition achevée définitivement quand je le serai également n’est pas un manque de confiance en soi, mais plutôt une forme de lucidité parfois insupportable.
Il me semble qu’un tableau se nourrit au fur et à mesure du temps du changement de regard, de tout ce qui ne cesse jamais de nous traverser, nous entretenons bien plus qu’une surface une épaisseur une croyance ainsi. A même niveau que l’espoir sans les inconvénients des déceptions, c’est vivre avec ce qui nous entoure qu’on le peigne ou pas.
Un tableau peut avoir le même sourire que le chat du Cheshire.
Tout est inachevé, jusqu’à ce que… éventuellement… on achève ou pas… Ce qui vaut pour la peinture vaut aussi pour la vie
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Il y a une notion de mort dans l’achevé.
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