Exercice en marge de l’atelier d’écriture « le grand carnet » Envie de participer mais pas de publier en collectif pour cette fois. Juste pour voir si, par l’exercice solitaire de la notation quotidienne, en m’accordant au thème journalier, je ne peux pas me débarrasser de quelque chose qui m’encombre. Le lecteur. Je veux dire quand j’écris ne pas me préoccuper du lecteur, ne pas tisser de relation avec ce lecteur, ne pas fausser ce qui se passe au moment où j’écris par la présence imaginaire d’un lecteur qui se tiendrait par dessus mon épaule.
Projet projection projetée à partir de qui de quoi qui es tu ?
sinon un rêve, mieux encore rêvé d’un ou de milliers de rêves multiples
arbre à maintes branches et racines
quelle est ta taille, ton épaisseur ton encombrement, ton essence ton emplacement au sein de la grande de l’immense forêt des œuvres déjà faites, de celles à venir ?
Est-ce toi qui m’ impose d’aller à ta rencontre ou la petite mélodie de l’air du temps
Et si je me bouche un instant les oreilles perdrais-je alors la chanson ou bien est-elle déjà là inscrite depuis toujours tout au fond de moi, dans l’élucubration due à mes insomnies ?
Mais alors dans quel moi vraiment te tiens-tu et qui m’échappe sitôt que j’effectue par distraction le moindre pas au dehors dans la rue
n’es-tu pas pure distraction qui m’oblige à m’enfuir dans d’autres toujours si décevantes pour revenir vers toi ?
Toi peintre imposteur
Tu es peintre, tu dis que tu es peintre et cela te semble si ridicule de vouloir ainsi te définir au regard d’autrui. Peut-être que c’est pour qu’on te flanque la paix, qu’on cesse de t’ennuyer avec ce fameux qui es-tu. Tu t’es inventé un rôle, une fonction, mais non par vocation vraiment, pas par désir, par obligation serait plutôt le mot. De là toutes ces difficultés, parmi lesquelles celle surtout de rester face à ton chevalet alors qu’en fait tu préférerais mille fois aller marcher dans la campagne, voir leurs formes leurs couleurs leurs mouvements, en être sans éprouver le moins du monde le besoin de l’exprimer.
Toi tu dis que tu es peintre mais tu ne peins pas tant que ça, tu donnes seulement l’impression que tu peins ce qui passe de moins en moins inaperçu à des regards avertis, à tes yeux à toi tout au moins. Ce qui te fait songer à cette vieille cette profonde résistance à tout engagement de ta part sinon pour pallier au plus pressé toujours à l’ urgence, aux factures, à l’argent, à tout ce qui est bien loin d’être poétique ou romantique. Tu dis que tu es peintre pour faire le malin, l’avocat du diable, tourner en dérision un mythe, peut-être ce mythe de l’œuvre à venir et qui ne vient jamais, car comme le disent les punks: » no futur » mon petit vieux, tout au présent sont les êtres les choses les vérités comme les illusions.
Et tu pourrais en être désespéré si tu ne trouvais pas tout ça si drôle si bizarre, si beau, mais d’une fréquence dure à tenir pour s’en souvenir.
Entre les deux toujours mon cœur balance. Plutôt ma tête. Le doute dans ma tête toujours lui, le diable de doute. Mais de temps à autre je sens que j’ai une petite chance alors je fonce tête baissée. Dans l’ivresse comme dans l’abstinence. Car il faut de chacune explorer l’étendue, apercevoir l’illimité, s’en réjouir comme s’en effrayer. Peut-être est-ce à partir de là que le cœur peut peser chacune de nos actions bien mieux que peuvent les autruches peser icelles en iceux.
Quand Panurge réclame la charité devant Pantagruel ravi, il la réclame en quatorze langues dont trois imaginaires – le lanternois, l’utopien et le langage des antipodes- C’est dire déjà à quel point Panurge éprouve à la fois l’ universalité du concept de charité et sent gausse gentiment. C’est cette gentillesse qui rapproche les deux compères certainement. Mettre autant d’effort et de fantaisie pour atteindre au but n’est pas banal et si à première vue on peut en rire ce qui se dissimule sous cette réaction première crée une émotion, un espoir. Que le personnage de Panurge rassemble en un seul caractère tout ce qu’il peut y avoir eu de roublardise de ruse, de méchanceté chez l’homme aussi loin qu’on puisse l’imaginer, et de comprendre qu’à travers lui c’est l’ignorance, la peur qui se fraie un chemin vers la connaissance, c’est à dire en fait la bonne façon d’ aborder l’instant présent, est un baume.
Le lanternois et l’antipodien sont des langages hybrides chers à Rabelais qui créait de nombreux néologismes à son époque en utilisant sa connaissance du latin et du grec notamment, mais aussi de l’arabe, de l’hébreu, et certainement bien d’autres langues encore. Nombre de ces néologismes sont entrés dans la langue de tous les jours désormais mais il serait trop long ici d’en faire la liste.
De l’utopien personnellement je ne sais que fort peu de choses, sans doute parce qu’il ne s’écrit pas, qu’on n’en trouve par suite que peu de traces; il n’est que paroles prononcées en l’air dans un moment qui se sera évanoui pour laisser place à d’autres.
On a tous son Rabelais, et c’est drôle de constater que c’est chasse gardée souvent et depuis bien longtemps. C’est dire à quel point dans l’imagination de la langue il tient sa place, même si on ne l’a que très peu lu. Parfois d’autant plus est l’importance qu’on ne l’aurait pas lu. La difficulté je m’en souviens était de vouloir le lire mentalement à l’école. Il aura fallu beaucoup d’années pour retraverser cet imaginaire conditionné, se rendre au texte et le prononcer de vive voix. Au début on bute un peu sur les expressions, la graphie des mots, les conjugaisons, mais à l’oreille peu à peu un souvenir nous vient, on se sent de plus à plus à l’aise de le dire tout haut.
Ce n’est pas innocent que le vieux françois revienne. Dans tout ce qui se délite de nos jours on cherche sans doute un appui solide et quoi de plus solide que la langue avec laquelle on pense ou s’exprime, qui crée notre corps et nos mouvements.
Je suis émerveillé par le travail de François Bon, son projet vidéaste d’aller sur les lieux et lire à haute voix des passages entiers de Pantagruel, Gargantua et tout le tutti. Que Rabelais nous revienne comme il a dû venir à ses contemporains par l’oreille j’imagine est vraiment un soufflet opportun à la parole gelée qui nous submerge. Ce printemps avec les premières vidéos de François refleurit la langue mais pas seulement, on peut l’apercevoir sur les fruitiers, nombreux ici en Isère, dans les cris tombant du ciel, le retour des hirondelles. Et je me dis qu’au lieu d’avoir chacun son Rabelais, faire comme cet autre François bien généreux, le partager aux quatre vents.
voici le lien pour suivre cette formidable aventure ( bien sûr c’est payant et c’est bien normal- mais à différents niveaux de bourse, allez voir )
François Bon parle de l’édition Bouquin, du Tout Rabelais, et wouah ! qu’est ce qu’on en apprend ou plutôt comprend !
Grande difficulté à distinguer désormais les nuances entre ces différentes catégories d’autrefois- Mais étaient-elles aussi distinguables qu’on l’imagine. Tout ce qui est en amont de l’œuvre d’art en tant que préparation de celle-ci ou à celle-ci. En réfléchissant, la gravité au sens de l’importance qu’on lui attribue- sérieux, sombre, puissant, sévère- autant qu’on veuille croire à l’idée de catégorie-serait un critère selon quoi juger de la pertinence ou de l’impertinence des miennes. Quand je dessine un pot sur un coin de table suis-je dans un état d’esprit aussi grave que lorsque je pose des touches de peinture sur une grande toile de commande ? La notion de sérieux est-elle encore valable pour distinguer ces catégories en matière de travail artistique. Peut-être qu’elle n’est qu’un faux-nez, une fausse piste que les notions de pesanteur (levis le léger et gravis le lourd ) sont termes de commerce avant tout, une façon de peser, et qu’elle n’est pour moi qu’un fléau, qu’elle me tient constamment dans le doute, le soupçon, l’ineptie d’une action commise en pleine ignorance.
Le travail préparatoire est une association de deux mots sur quoi buter. Travail en tant que torture et préparer, dans le sens de faire subir un apprêt, c’est-à-dire apprêter, ou maquiller, voire embellir.
Aborder le réel sans filtre au travers le dessin, la peinture, l’écriture c’est avant tout ne pas savoir quoi peindre ou dire. C’est la quête de ce qu’est le vain, le vin en tant que divin, dit vin pour voir le vain dans la dive bouteille.
Car ai-je la prétention fabuleuse d’avoir quoique ce soit d’interessant, d’important, de grave à peindre ou dire, non et j’en suis bien conscient depuis longtemps.
Ce sérieux, cette gravité, cette pesanteur ces mots associés à la préparation artistique me déplaisent dans l’intention qu’il faut pour y entrer et qui est en un mot d’obtenirquelque chose.
Ce serait comme ces aeronefs qu’on lance vers le ciel, dans un mouvement d’oblique calculé et qui perdent un étage puis un suivant et encore un autre avant de s’extraire de la stratosphère, d’arriver enfin en contact avec le vide intersidéral.
Mais si on est déjà perpétuellement en contact avec ce vide, pourquoi donc effectuer encore une préparation à y pénétrer.
Mon travail avec les enfants est sans doute de plus en plus l’élément principal qui alimente mon élucubration car je n’ai pas la prétention de dire qu’il s’agit ici d’une « grave » reflexion ; l’observation de cette spontanéité et de cette joie avec laquelle les enfants se lancent dans le dessin la peinture en toute ingénuité me tourne plus la tête vers l’avenir que vers l’arrière.
Je me suis aussi procuré, incidemment, l’édition numérique de l’excellent « Tout Rabelais » que je me suis mis à lire à haute voix ( uniquement le texte original ). Le plaisir de sauter à pied joints dans cette belle langue, de la prononcer agit sur les molécules d’eau du corps certainement, réveillant de vieilles mémoires enfouies parmi lesquelles surtout les mystères du rire comme le mystère du vin ou du vain.
Le vain rejoint le banal, c’est à dire surtout pour moi leur immense attrait depuis toujours. Si travail préparatoire à l’œuvre il doit y avoir, si il doit y avoir ébauches, esquisses, études, c’est surtout à mon sens de se désensevelir d’une notion de gravité, d’importance, de sérieux qui revient toujours au moment où je l’attends le moins, mais qui n’est pas celle désirée, qui n’est que l’obstacle permanent à une autre bien plus énigmatique.
Hier soir, en revenant de mon atelier de peinture j’ouvre Youtube et laisse faire le hasard de l’algorithme qui me propose une vidéo sur une jeune femme peintre Akiane Kramarik. Evidemment je ne peux pas voir les images qui défilent puisque je conduis mais l’histoire qui m’est contée est tellement extraordinaire que je n’en éprouve pas le besoin, je me laisse porter par celle-ci en me promettant d’aller regarder ces toiles dès que j’en aurai le temps à la maison.
Akiane Kramarik est née en 1994 à Mount Morris dans l’Illinois d’un père américain et d’une mère lituanienne. C’est lors d’une émission sur la chaine CNN où elle sera invitée à l’age de 12 ans qu’elle déclare avoir eu des visions de Dieu et le sentiment très fort d’avoir une mission artistique à accomplir alors qu’elle avait 5 ans
Akiane Kramarik en 1999 est agée de 5 ans lorsqu’elle disparait mystérieusement durant environ 6 h. Ses parents inquiets font appel à la police, elle est recherchée dans tout le comté d’Ogle dans l’Illinois en vain.
6 heures plus tard elle réapparait aussi mystérieusement qu’elle avait disparu dans la cabane où elle vit avec ses parents dans une extrême pauvreté. La première chose qu’elle dira alors c’est qu’il faut absolument qu’elle peigne ses « visions ». C’est ainsi qu’à 5 ans Akiane débute sa carrière d’artiste, elle dessine, elle peint sur tout ce qui lui tombe sous la main, elle est littéralement prise d’une transe et dit que son professeur est Dieu lui-même qui lui aurait enseigné les premiers rudiments de l’art de peindre lors d’une téléportation au Paradis.
Elle n’a que 8 ans lorsqu’elle peint ce tableau et elle dira que l’homme qui l’a inspiré était le Christ.
A noter que ce tableau connaîtra une étonnante histoire puisqu’il fut volé par un galeriste indélicat et caché dans un coffre fort durant 12 ans puis lui fut restitué.
Rien ne prédestinait la petite fille à vivre une telle aventure puisque ses parents étaient athées, qu’ils vivaient dans un dénuement ne leur permettant pas de posséder télévision ou même une radio. De plus ostracisée par la population locale parce que la famille ne se rend pas à l’église, Akiane suit un enseignement à domicile. Autant dire qu’elle est totalement coupée du monde.
Pour dispenser des cours à des enfants du même âge la vision de ce tableau m’a vraiment bluffé. De même qu’en découvrant son site internet j’ai découvert ses dessins réalisés à l’âge de 5 ans, donc après sa « disparition ». Je n’ai jamais vu aucun enfant avec de telles dispositions à cet âge.
Ensuite que penser de cette histoire je n’en sais rien. Ce matin je me promène encore sur internet pour glaner quelques informations sur la jeune femme, je découvre qu’elle est devenue une artiste réputée, qu’elle possède une chaine Youtube , somme toute qu’elle est devenue une artiste comme une autre désormais si on omet l’épisode prodigieux de son enfance.
Ensuite les commentaires associées à chaque vidéo que j’ai pu lire sous celles-ci m’ont fortement éprouvé. Chacun y allant de sa vénération pour Dieu avec moult bénédictions prières et tout le tutti. Bon. Je me suis mis à songer à ces personnes qui commentaient, qui éprouvent cette nécessité notamment dans ce genre de vidéo, parfois il n’est pas rare qu’elles glissent en même temps une petite anecdote personnelle, un témoignage. j’ai pensé à l’Amérique à ces millions de pauvres gens dont le seul espoir est entretenu par une croyance religieuse.
Puis j’ai pensé à ce 1% des plus riches qui possède 95 % des ressources de la planète. A cet ordre nouveau qu’ils tentent de mettre en place avec un slogan qui dit tout » Vous n’aurez plus rien mais vous serez heureux ».
J’ai pensé à cette jeune femme qui a peint dans son enfance ce qu’elle croit être le Christ et qui par la suite à l’âge adulte est devenue une artiste lambda. Je veux dire que le miracle si il y a tout comme la monstruosité sont laminés par l’indifférence, le désabusement, la pauvreté culturelle, l’aliénation au flot continu d’informations de toutes sortes.
J’ai pensé à Bill Gates et à ses acolytes qui achètent à tour de bras les terres des fermiers américains, aux graines empoisonnées de Monsanto, à ce monde qu’ils nous préparent où il sera question bientôt de nous flanquer de puces électroniques directement dans le corps afin de nous asservir encore plus efficacement qu’aujourd’hui avec les écrans. J’ai pensé à l’argent virtuel, au fait que tout cela fait une boucle, les terres récupérées, les suicides des paysans, les puces tatouées, les cryptos monnaies, la féodalité et la servitude. J’ai pensé à ma propension à m’éblouir de n’importe quel pauvre miracle pour ne pas rester dans cet enfer. Alors j’ai eu envie d’écrire ce billet sur cette jeune femme, Akiane Kramarik comme pour faire preuve d’une étrange solidarité qui m’étonne moi-même.
Ce dont il est question, j’imagine , c’est cette faculté extraordinaire de l’enfance à s’inventer des mondes, à y croire, et qui pourrait changer 1000 fois la face de ce monde si on accordait du crédit un tant soit peu plutôt que de considérer celles-ci selon des normes auxquelles nous sommes asservis comme des histories à dormir debout
S’il fallait encore trouver un sens à la vocation artistique des plus jeunes ce serait leur insuffler surtout cette confiance en leur imagination, à les aider à croire que leurs œuvres peuvent réconforter les autres, les éclairer, les faire réfléchir.
L’un des premiers colorants synthétiques crée par l’homme il y aurait 4500 ans.
On parle aussi de fritte de bleu égyptien à ne pas confondre avec le lapis-lazuli aussi utilisé pour le bleu.
Il s’agit d’un silicate double de calcium et de cuivre. En fonction du chauffage ( température, durée de cuisson ?) l’intensité des bleus est variable, s’étendant du bleu pâle au bleu le plus sombre. Le pigment est ensuite broyé pour utilisation. L’intensité du broyage va aboutir à des tons différents de bleus, et les artistes égyptiens l’ont bien compris et utilisé. Ils ont parfois joué avec les différentes tailles des particules de broyage, pour donner des aspects différents.
Il serait intéressant de connaitre la nature du fondant utilisé à l’époque c’est à dire quel type de cuivre, quelle quantité… ? et qui a pour propriété d’abaisser la température de fusion d’un ou de plusieurs éléments de la préparation durant la cuisson.
Le bleu , souffle divin, décore la coiffure de ceux partis dans l’Eternité. Un bleu éclatant ou coruscant.
Ce codage sous le rond bleu doit être particulier à INFLUENZ, le code hexadécimal du bleu égyptien étant #1e366d
#1434a2
rgb(20, 52, 162)
Cependant en utilisant un autre convertisseur on trouve encore un nouveau code…
On pourrait se fier sans doute un peu plus au code RGB en effectuant un calcul de pourcentage des trois couleurs ( rouge, vert, bleu ) qui le constitue.
20/255 = 7% de rouge
52/2500= 20% de vert
162/255= 63/ de bleu
Ce qui ne donne pas 100 % car il n’est pas tenu compte du blanc qu’il faut rajouter à chacune de ces proportions ( il faudrait ensuite faire des tests pour savoir si on doit répartir cette quantité de blanc sur les trois couleurs, deux, ou une seule… Un bon exercice à réaliser en perspective.
On l’appelle aussi bleu de Pompéi car il fut également utilisé par les romains pour décorer murs et confection de fresques mais il fut abandonnée vers 470 après JC.
Récemment on a cependant retrouvé ce pigment dans un retable d’une église de Barcelone ( Sant Pere de Terrassa) Ce qui est bien étrange car celui-ci semble dater de 700 ans plus tard. Des hypothèses furent échafaudées, soit on avait reinventé le procédé de fabrication, mais alors pourquoi ne s’est-il pas étendu à d’autres créations, ou alors une boule de bleu égyptien aurait été retrouvée on ne sait où et utilisée à cette seule fin de décoration de ce retable ci, et puis plus rien.
Comment on passe d’Albuquerque en Oregon à Bernard de Montréal est un mystère pour qui s’interroge sur le cheminement des idées, et à l’inverse sera parfaitement normal pour qui s’en fiche totalement.
« Bernard de Montréal associa cette source de savoir à une expérience survenue en 1969, à sa résidence d’Albuquerque, à l’âge de 30 ans. Suite à cette expérience, sa vie se transforme, l’auteur se voyant contraint d’abandonner les études en raison d’une mémoire désormais défaillante et d’un nouvel état d’esprit. Au fil du temps, des facultés psychiques s’éveilleront en lui. Il deviendra réceptif à un flux d’informations non sollicitées qu’il trouve difficile à maîtriser. » citation de la biographie de BDM trouvée sur son site officiel
Résumer en 4 lignes Bernard de Montréal serait un excellent exercice à proposer à Chat GPT
du coup hop :
Bernard de Montréal est un personnage controversé et mystérieux, dont l’identité réelle reste inconnue. Il prétendait être un maître spirituel et auteur de plusieurs ouvrages sur la spiritualité, la méditation et la guérison, publiés à partir des années 1980.
Bernard de Montréal a créé un mouvement spirituel appelé « l’Ordre de Melchisédech » qui aurait des liens avec des pratiques ésotériques et des théories du complot. Certaines personnes l’ont accusé d’être un gourou manipulateur et d’avoir exploité financièrement ses adeptes.
Il est décédé en 2002 et son identité n’a jamais été confirmée. Les informations sur sa vie personnelle sont donc très limitées et les avis sur sa légitimité en tant que guide spirituel sont très partagés.
Là -dessus j’ose mettre mon grain de sel
-Moi :je crois qu’il s’appelait en fait Bernard Boucher et qu’il est décédé d’un cancer en 2003
–L’IA : Il est possible que le vrai nom de Bernard de Montréal était Bernard Boucher et qu’il soit décédé en 2003, comme vous l’avez mentionné. Toutefois, cette information reste sujette à débat et il n’y a pas de preuve définitive pour confirmer son identité réelle.
En raison de la nature controversée de ses enseignements et de son mouvement spirituel, certaines sources remettent également en question la véracité de son nom et de son décès. Par conséquent, il est important de prendre toutes les informations sur Bernard de Montréal avec prudence et de ne pas les considérer comme des faits avérés.
Donc il me reste à me documenter sur cet ordre mystérieux et le personnage de Melchisédech sachant déjà qu’il fut à la fois roi et prêtre ce qui ne se produit plus après l’Exode en raison de lois qui l’interdirent.
Enfin me reviennent des mots comme Agartha et Shambhala
toujours très spontanément
Agartha et Shambhala comme deux forces en présence, l’une incarnant le mal nécessaire cosmique , située à la fois dans un point central à de la Terre, mais aussi sur Pluton, sur la Lune et trois autres planètes en dehors du système solaire. Et dont le but est de créer toutes les péripéties utiles ou nécessaires pour que l’homme atteigne à un certain degré de civilisation et d’intelligence – a la seule fin d’ailleurs qu’il se dégoutte des deux au final et plonge nu dans Shambhala, le trou dans le temps, la Lumière et la non pensée évidemment.
J’ai eu envie d’aller voir l’Himalaya sur Google Earth mais pas si simple car la Google car doit éprouver quelques difficultés là-bas
Donc comme tout le monde je me suis contenté d’aller à Katmandou et de faire une photo dénuée de sens ou de rapport avec mon sujet.
Ensuite facile de passer du nouveau Mexique à Artaud au Mexique, à la rue Gante, au café de Paris, le soir même de l’assassinat de Lorca ce 19 aout 1936 par les franquistes. Artaud est là, a t’il atteint le même niveau de dissociation que Bernard de Montréal ? On ne le saura jamais vraiment et qui ferait ce rapprochement d’ailleurs ?
Je n’ai pas trouvé de café de Paris près du quotidien El Nacional qu’évoque JOANI HOCQUENGHEM dans son Artaud au Mexique, mais plus loin dans le quartier Gante là où la photographie sera prise.
Comment ensuite extraire 4 misérables petites lignes d’un tel voyage ? C’est ce que nous verrons, si on y voit quelque chose.
The dream, le rêve, le mythe
Arrivé presque aussitôt le Mexique quitté en Australie dans le Bush.
Artaud est resté à parler avec les montagnes dans la Sierra Tarahumara, Bernard de Montréal à causer dans des vidéos Youtube en gros même après son décès en 2003 de la même chose avec une voix forte calme posée, et là, entre les buissons d’épineux une femme marche péniblement dans le bush australien, elle effectue une recherche sur la notion de rêve chez les aborigènes. Si l’on regarde ces trois personnages, peu importe qu’ils aient vécu à des périodes différentes, qu’ils proviennent de cultures de pays différents, ce à quoi ils semblent s’intéresser c’est à un temps d’avant les colonisations, un temps qui se situe en amont du rationalisme.
J’ai cherché sur Google Earth le musée de Brawarinna en nouvelle-Galles du Sud, mais je suis tombé sur une bâtisse derrière des grilles
j’ai effectué aussi une recherche Google mais rien trouvé, on ne peut connaitre l’existence de ce musée qu’en allant sur Google Earth et en écrivant Brawarinna dans le formulaire de recherche.
Ce que ça dit au final en voyant cette photographie de musée sensée évoquer une histoire aborigène c’est que nous sommes entièrement plongés – Les colons Australiens aussi- dans un nouveau mythe, qu’on nomme une réalité. Nous sommes coupé du rêve parce que nous pensons qu’il ne s’agit que d’un rêve, qu’à coté existe un univers plus réel.
La dernière consigne est une vraie consigne, prendre trois images sur Google Earth, trois images d’un lieu dans lequel on aimerait se rendre et inventer quatre lignes à partir de ça en évoquant un personnage imaginaire. Le faire trois fois. Plus un quatrième paragraphe dont je n’arrive pas vraiment à comprendre la teneur.
ça tourne en tâche de fond depuis dimanche. J’ai déjà imaginé pas mal de choses mais tout finit par tomber en quenouille.
Le mot Albuquerque est arrivé en premier mais je ne sais pas du tout qu’en faire. J’ai été voir sur Wikipédia et j’ai vu que cette ville se trouve au nouveau Mexique. Bon, mais pourquoi ce mot, rien ne vient. Peut-être que justement c’est idéal que rien ne vienne. Le second mot est Oregon. Pas de raison valable non plus. Sinon éventuellement assister à une partie de pèche à la lamproie. Sinon bien sur je peux encore lire tout ce que Wikipédia m’en dira de plus. Mais ça finit par être rébarbatif.
Ce qui m’oblige à songer à tout le travail de documentation qu’il faudrait abattre pour n’en tirer grosso modo qu’à peine une phrase.
Est-ce que je calerais par paresse ?
C’est à prendre très au sérieux la paresse. Souvent on se laisse facilement déborder par une sensation de culpabilité et on se jette dans le travail pour s’en défaire. C’est un phénomène que j’ai observé presque tout de suite, dès les bancs de l’école. Et contre lequel je n’ai cessé de lutter toute ma vie bien sur. Ce qui est l’un des fers de lance de ma philosophie c’est qu’il faut dépasser la culpabilité pour aller voir ce qu’elle cache. Des trésors assez souvent.
Le fait de buter contre quelque chose et remonter sa piste comme on traque une bestiole- une lamproie au large de l’Oregon par exemple.
Il y a un monument aux pétroglyphes à Albuquerque. Pour le voir il faut se rendre à l’ouest du Rio Grande. Il y a ici gravé sur le basalte plus de 20000 dessins crées par des hommes de la préhistoire. Vertige d’y penser. C’est vrai que j’aimerais bien me rendre là-bas pour voir ces gravures quand j’y pense. Mais j’ai envie de m’y rendre après coup, après avoir pris connaissance de cette consigne, après que le mot Albuquerque ait surgi soudain, après que je me sois rendu sur Wikipédia pour découvrir tout cela.
C’est un désir de m’y rendre qui vient par déduction ou pire par obéissance à une injonction et non un désir premier. Grande différence.
On peut rapprocher ce phénomène de l’acte de peindre, je veux dire cette différence entre désir primordial et désir dérivé. Personnellement je suis perpétuellement en attente du premier comme un fermier de la pluie. Je suis dominé par une pensée qu’on peut dire magique tout simplement parce que les désirs dérivés m’ennuient la plupart du temps.
Cette pensée magique est fortement décriée de nos jours, la raison primant sur tout. Il n’empêche que je m’obstine malgré tout, malgré toutes les excellentes raisons, à poursuivre dans cette voie.
C’est terrifiant parfois , surtout quand le doute surgit, mais on apprend peu à peu que le doute fait partie du jeu, qu’il est cet hameçon que les pêcheurs de lamproie lancent au bout de leurs lignes pour attraper ces bestioles. Suis-je la réincarnation d’une lamproie péchée au large de l’Oregon ? Ai-je achevé mon existence préhistorique au fond d’un estomac d’indien Chinook entre deux pétroglyphes qu’il s’amusa à tailler pour passer le temps ?
Au final je me suis rapproché de l’océan, à Newport pour faire cette copie d’écran.
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