Recherche d’équilibres à partir de déséquilibres.

La notion d’accident, d’anomalie, de maladresse sont pour moi autant de sources d’inspiration. Pour autant on peut voir sur certains de ces tableaux une recherche de beauté malgré tout. C’est à dire une tentative de définition personnelle de celle-ci. Au début de ce voyage je suis obsédé par l’idée de beauté, il faut avant tout que le tableau soit beau. Le danger est de confondre le beau et le séduisant. Et qu’au bout du compte passé les 10 premières secondes du pseudo choc esthétique il n’y ait que du vide. Ce vide qui au début me fait tellement peur.

Dans cette collection intitulée « voyage intérieur » j’essaie de savoir à la fois qui est celui qui peint, et qui est le tableau, c’est à dire ce réceptacle qui contient plus que les idées, les pensées du peintre. Quelque chose me semble t’il les déborde et c’est cette prise de conscience au bout du compte qui me les fait les réunir pour les proposer au public.

Au bout du compte peu importe les échafaudages, les pensées, les idées que j’ai pu avoir avant d’entreprendre chaque tableau. Tout cela n’est qu’une sorte d’étayage. Je m’aperçois au final que chaque tableau désormais n’a plus besoin de moi pour exister tel qu’il est.