46. Notule 46

Travail d’élève sur papier.

Sortir de ses gonds c’est ce qu’on nous propose de ne surtout pas faire, et c’est justement pour cela que je n’hésite jamais.

C’est spontané, limpide.

Sinon la réserve l’ulcère l’encaissement, le faux fuyant pour revenir comme un boomerang…

Donc comme lorsque je commence un tableau je n’hésite pas à dire merde ou bite cul, con, couille! tout haut.

Puis je recule, un mètre ou deux, une journée ou une semaine pour laisser reposer les choses, ou se dissiper l’aveuglement.

C’est par ce mouvement seulement que j’ai appris une certaine bienveillance et à créer de la profondeur.

Et ma foi si c’était à refaire j’emprunterais sûrement le même chemin pour parvenir au même but, même si je voulais faire autrement.

Il y a une nature en toute chose, une fois qu’on la découvre l’évidence est un baume.

Acceptation des rôles

J’aurais mis extrêmement longtemps à accepter deux choses dans la vie, la première est que je suis un peintre véritable et la seconde que je suis aussi un chaman véritable.

Je ne voulais pas paraître orgueilleux ou prétentieux en fait. Et puis cela me paraissait tellement extraordinaire de voir mes deux rêves se réaliser que je n’acceptais pas vraiment d’y croire.

Il y a seulement quelques mois que je me suis mis à ouvrir les bras, deux années tout au plus.

Et encore aujourd’hui je fais à peu près tout pour banaliser ce constat pour ne pas revenir en 1988 ou l’orgueil m’a fait monter si haut que la chute qui s’en est suivi a duré tant d’années.

Ma conclusion temporaire est que l’on ne peut pas se vanter de ses dons ni en tirer profit de façon personnelle. C’est là dessus que je m’appuie en même temps que je bute.

En fait il faudrait encore aller plus loin et se moquer de ce petit moi qui croit tirer les ficelles et me mettre dans la file d’attente pour faire de la pub pour le chocolat.

J’adore le chocolat Milka aller.. et je me fais pousser les moustaches en pointe.