Lorsque nous vîmes flotter autour de nous les gros blocs de glace que les saxons nomment iceberg, » montagne de glace » nous fumes horrifiés. Que la coque de notre navire puisse résister à la collision avec l’un de ces monstres gelés, aucune chance, nous les observions qui voguaient poussés par d’invisibles forces à la vitesse de 6 nœuds à l’heure et l’excitation fébrile du second pour parer à la manœuvre n’avait jamais été aussi intense.
Ce fut Louis qui le premier osa invoquer une erreur de navigation. Apres le repas du déjeuner en allumant sa pipe de terre cuite il haussa les épaules et avança le fait que nous n’aurions jamais du rencontrer toute cette froidure, que nous avions du dériver trop au nord. Même les meilleurs capitaines peuvent faire des erreurs ajouta t’il comme pour se préserver des foudres potentielles que sa réflexion pouvait créer.
Peu à peu le doute envahit lentement l’équipage tout entier et nous vîmes à proportion de sa progression l’attitude du second changer. Il se faisait plus amical en apparence comme pour mieux s’approcher de chacun et humer au plus profond sa peur et sa pensée. Et nous le vîmes même éclater de rire lorsque le jeune mousse surpris en pleine conversation à propos de notre errance, se pissa dessus de trouille quand le second dégaina son épée et de sa lame lui caresser la joue.
Ce soir là le capitaine donna l’ordre de faire monter les femmes sur le pont et de débonder quelques tonneaux de vin d’Andalousie. Entre deux tempêtes les éléments étales laissèrent apparaître des constellations que nous ne connaissions pas. Quelques uns s’emparèrent d’instruments de musique et le vaisseau continua sa route pourfendant la mer calme sous un ciel tranquille.
Sur la passerelle le capitaine se tenait immobile et nul ne savait où se tenait désormais le second, mais nous savions que le danger désormais pouvait resurgir à tous les instants et c’est ce qui donna à la fête son élan féerique.
Mélancolie huile sur toile 30×40 cm Patrick Blanchon 2013
On ne sait d’où elle vient mais on est certain qu’elle
est là, elle s’empare de tout notre être et rien ne peut y faire : l’état de
siège s’annonce long et austère. Les anciens attribuaient à la bile noire sa
raison d’être, réglant ainsi le problème par une production d’humeur anormale.
Ils accompagnaient leurs observations quant au phénomène en indiquant que les
personnes frappées de mélancolie n’étaient pas épargnées non plus par le génie.
Les premiers accès remontent à loin, durant les vacances sans doute, l’été
certainement, alors que rien ne m’y préparait. Soudain elle arriva presque en
même temps que moi dans le hameau du Bourbonnais où je venais rejoindre mes grands
parents paternels. J’aurais juré percevoir sa présence et ce des les premiers
pas sur le quai de la petite gare où grand-père venait me chercher dans son
éternelle cotte de coton noire et sale. Même si j’avais voulu les surprendre et
venir sans prévenir, alors j’aurais bien sur emprunté la route menant vers leur
maison, il n’y aurait rien eut à faire, elle m’aurait devancé. Ce sentiment
inouï d’ennui mêlé de solitude et d’à quoi bon, à peine poivré d’un sentiment
mortel d’infini qui rend à la fois maussade, lucide et bon à rien.
Même la pêche que j’adorais ne pouvait m’en distraire
totalement. Bien sur le soleil perçant au travers les brumes de l’aurore sur la
terre meuble me charmait, bien sur le vent dans les arbres, leur longue
respiration de feuille, bien sur le bouchon que l’on guette et qui soudain
s’enfonce, bien sur l’éclat d’argent du poisson ferré.. bien sur que la
distraction fleurissait à proportion que ce poison terrassait mon corps, mon
cœur, ma tête.Et même mon âme semblait inquiète, menacée de désastre comme le
reste, la sournoiserie alors venait à la rescousse comme pour m’extraire du
bourbier à grande secousses d’adrénaline.
Ce fut là, à cet instant précisément que l’amour
choisit d’arriver.Un jour que le gros Paula et moi fumions de vieilles lianes
sur les marches de la petite maison abandonnée, il devait être aux alentours de
17 heures les ombres s’allongeaient et les voitures sur la route départementale
se raréfiaient de plus en plus, il y eut un petit ploc et un petit gravier
toucha mon camarade à la têtePuis un rire léger stria l’air et Babette surgit
de derrière une haie de prunelliers. C’était une petite noiraude à l’air
effronté, vêtue d’une jolie robe légère, ce devait être la première fois que
j’apercevais la présence d’une fille dans le hameau que je me targuais pourtant
bien connaitre.Paula devint rouge comme une pivoine et je compris qu’il était
amoureux rapidement, au fur et à mesure ou la Babette avançait vers nous. Il
bégaya des paroles de bienvenue exagérée avec son fort accent de la campagne,
celui là même que je m’étais bien acharné à perdre lorsque nous avions dû
déménager et aller vivre en région parisienne.Paula c’était un peu moi si
j’étais resté là bas, si je n’avais jamais connu la ville, la rouerie des
gamins des cités, la méchanceté crasse des filles, si j’étais resté simple et
innocent à gober les mouches et à croire aux bondieuseries.Paula lui était
encore intact, une terre vierge prête à être piétinée. Babette arrivant je
comprenais confusément qu’elle n’allait pas se gêner.
La première rencontre nous emporta à la frontière de
la nuit, nous bavardâmes tous les trois, je restais le plus silencieux
cependant me sentant étranger plus que jamais dans ce pays qui avait été mien
et dont l’éloignement m’avait banni à tout jamais. Chaque été je revenais
espérant retrouver quelque chose que je pensais avoir perdu , et des le début
j’éprouvais l’ inéluctable, la présence d’une absence que je ne retrouverai
jamais plus.Ce soir là je retournais chez mes grands parents encore plus triste
que jamais. tout paraissait encore plus présent que jamais: le tic tac de la
vieille horloge, l’odeur d’encaustique, celle de sueur et de tabac mêlé de
grand-père, comme si l’instant dilatait ses parois pour que mon mal être et
moi-même puissions y tenir plus à l’aise.
Mes grand parents regardaient la météo, guettant l’accident éventuel de la pluie, l’espérant sans doute , il avait vraiment fait très chaud cette année là.Je grignotais un reste d’omelette que grand-mère m’avait laissé, à même la poêle et j’allais me coucher avant que grand-père ne me rejoigne. Il m’eut été impossible de m’endormir avec l’odeur de cigarette se consumant dans le cendrier Cinzano qui trônait sur la table de chevet.Le lendemain était si semblable à la veille, à peine les quelques minutes d’espoir accompagné de tartines beurrées et trempées dans le grand bol de café au lait se terminaient-elles que je retrouvais cet instant incommensurable et le »ne pas savoir quoi faire ».Grand mère s’inquiétait souvent me voyant ainsi .Elle me parlait d’ennui tentant de s’infiltrer mais je déclinais vite son invitation à discuter en allant prendre ma douche, m’habiller et je m’évadais une bonne partie de la matinée par les chemins qui m’éloignaient de la ferme, du hameau, et me conduisaient vers plus de plus profondes solitudes encore.Aussi ces moments de camaraderie avec Paula le fils du facteur et plus tard avec le fils du couvreur m’étaient ils chers et j’aimais les retrouver en fin d’après midi sur les marches de la petite maison prés de la mare.
Dans mon for intérieur je les imaginais frappés du
même mal que moi d’une façon plus trouble, plus confuse, et leurs taquineries,
leurs jeux de brutes n’étaient que pales tentatives pour masquer notre plaie
commune cet ennui de l’adolescence.
Enfin la pluie surgit et nous nous réfugiâmes tous dans la grange en face ce
jour là. J’avais apporté ma guitare et nous chantions assis dans le foin. La
Babette m’adressait des œillades appuyées que je prenais grand soin de ne pas
soutenir eut égard envers Paula.
C’est à cet instant, agrandit, éternisé, que Nadine la sœur aînée de Babette
apparut toute de blanc vêtue avec ses cheveux blonds et longs et ses yeux de
biche moqueurs. Le Coup de foudre fut immédiat pour cette grande de 5 ans mon aînée.L’amour
m’extirpa de ma mélancolie, de mon ennui et probablement si tant est que j’en
eut jamais de mon génie, je devins parfaitement idiot et passais le reste de
ces vacances dans un état d’apesanteur et de grâce jamais vu. Les deux sœurs
habitaient en face de la petite maison de la mare et, le soir j’avais pris
l’habitude d’attendre Nadine elle aussi en plus de mes trois camarades. Lorsque
je la voyais arriver de l’autre coté de la barrière, l’attente alors si
douloureuse laissait place à une sensation d’apaisement merveilleux. Je la
dévorais du regard qu’elle soutenait de façon timide et effrontée tout en même
temps.Pour être un peu plus seuls, nous avions convenu Nadine et moi de nous
retrouver au même endroit après l’heure du dîner sans Babette Paula et Pierre.
Alors mes grand parents riaient ils de bon coeur de me
voir quitter la table et de repartir dans le soir, ils me comprenaient heureux
et ça les rendait heureux je crois.Jamais je n’ai été capable après cela
d’attendre aussi longtemps une fille. Parfois elle surgissait en pleine nuit et
je la devinais à la clarté de la lune, parfois je croyais l’entendre arriver,
je croyais respirer l’odeur de camomille de ses cheveux, sa peau parfumée de
savon de lait d’amande, mais il n’y avait que l’obscurité et je devais encore
patienter avant d’entendre enfin le petit portail de bois grincer sur ses vieux
gonds.Elle me faisait attendre, elle se faisait attendre, je n’y avais jamais
pris garde mais c’est bien elle qui avait le dessus.
Enfin réunis, nous évoquions un vague but de promenade
et nous nous élancions dans la nuit sombre seulement guidés par la clarté du
sable des chemins. Sa hanche frôlant ma main , ma main frôlant ses fesses mais
jamais de contact évident, juste une avancée de retenue en retenue en bavardant
de tout de rien. A la vérité je ne savais rien du tout de ce que les filles
pouvaient vouloir d’un garçon et à fortiori une fille plus âgée. Peut-être
confusément attendais je qu’elle fisse le premier pas et en même temps cette
idée me terrorisait comme elle me désolait.
Que de chemins avons nous ainsi empruntés pour
explorer la nuit de nos désirs barricadés de pudeur et de crainte que tout ne
s’effondre, d’un accord tacite cet état de fait continua jusqu’à la fin des
vacances.
Le dernier jour nous échangeâmes nos adresses, je lui
donnais celle de la pension ou j’étais déjà depuis une année. Et puis nous nous
séparâmes en nous faisant la bise …
Je ne pensais pas qu’elle m’écrirait jamais. Après
tout bien que de 5 ans mon aînée Nadine était une fille de la campagne, avait
des buts arrêtés dans la vie, elle voulait devenir infirmière et préparait sa
rentrée à l’école de Montluçon. Franchement me disais-je elle va vite m’oublier.
La rentrée fut maussade autant qu’elle pouvait l’être. Je retrouvais toutes les
tètes connues et quelques nouvelles qui venaient agrandir la cohorte de mes
camarades de classe. Les premières semaines passèrent et la rectitude des
horaires et des rituels , ou les habitudes retrouvées, m’éloignèrent peu à peu
de ces fabuleux souvenirs de l’été.
Nous étions les pieds dans la Viosne, un camarade et
moi en train d’attraper un orvet quand le garçon préposé au courrier me héla de
loin en brandissant une enveloppe. Comme nul ne m’écrivait jamais il supposait
que cela valait le coup d’appuyer un peu plus l’événement et il alla jusqu’à
nous rejoindre en courant pour me donner la lettre.Je ne connaissais pas
l’écriture sur l’enveloppe et soudain je pensais à elle , à Nadine en
découvrant le tampon de la poste de Vallon en Sully.Je la mettais dans ma poche
pour ne pas la lire devant mes camarades et repartait à la recherche des
serpents et des épinoches, seules occupations à peu prés intéressantes durant
les interclasses.
Ce fut le soir venu, après le dîner et la chapelle, lorsque je me retrouvais dans la chambre à l’abri des regards de mes camarades partis à la douche que je décachetais la lettre et découvrais pour la première fois l’écriture fine et resserrée de Nadine. La première lecture fut brouillée par la recherche de mots précis que je n’y découvrais pas. A la seconde je comprenais qu’il devait sans doute y avoir la même pudeur se cachant derrière la banalité des mots que je lisais et relisais.. un vrai bégaiement de lecture . Il n’y avait là que des nouvelles de sa vie, toutes simples et rien d’affectif ne semblait percer sinon un je t’embrasse en bas de page.Mais ce n’était pas grave, j’avais une lettre de Nadine et la pension toute entière se transforma en un établissement de luxe estival dans les profondeurs de l’automne cette année là .
Je crois que je répondis une première fois à Nadine en
tentant de placer un peu plus de chaleur qu’elle dans mes mots sans pour autant
parler de sentiment. Finalement l’ambiguïté me paraissait être le garde fou
nécessaire à cet échange épistolaire. Je lui racontais mes journées, mes
déboires, mes réussites, mes rêves d’adolescent , avec de temps à autre une
référence discrète au souvenir de nos promenades. Et à la fin j’avais écrit une
lettre par jour à Nadine, il était temps de revenir chez mes grand parents pour
un nouvel été..
Mon cœur battait la chamade j’avais la tête en feu alors que je gravissais la cote après les 8 km à pied que j’avais déjà effectués ma valise à la main. Je n’avais prévenu personne du jour de mon arrivée. Je voulais tout savourer dans le menu, que nul ne vienne déranger ma joie, mon bonheur.C’est en fin d’après midi que j’arrivais au hameau, les coucous se répondaient dans le lointain et un parfum d’herbe coupée flottait dans l’air.La maison des deux sœurs était sur mon chemin j’en profitais pour faire un saut , peut être apercevrais je Nadine enfin? Effectivement elle était là, je mis un moment à comprendre ce que je regardais, un gros gaillard vêtu de cuir chevauchant une moto dans la cour était en train de l’embrasser . Elle était pendue à son cou.. et soudain elle me vit, se détacha à peine et me fit un petit signe de loin. Un sourire arriva je ne sais comment sur mes lèvres et sans un mot je tournais les talons pour rejoindre la ferme de mes grand parents.
J’ai gardé longtemps toutes les lettres que m’avait
envoyées Nadine, je me souviens aussi avoir regretté de n’avoir pas conservé de
doubles de celles que je lui avais adressées.
C’est bien plus tard prés de la trentaine, que j’ai décidé de les brûler. Un nouvel amour arrivait comme une page vierge il fallait faire du vide.
Il y a ainsi des histoires, des récits plus ou moins inscrits à mi chemin de la réalité et du rêve comme désormais des tableaux rangés au fond de mon atelier qui n’attendent que le bon moment, le juste regard peut-être aussi pour atteindre à l’importance qu’ils méritent. Qui décide de la valeur de cette importance..? Moi bien sur car j’ai bien peur qu’il n’y aurait personne au final si de temps à autre je ne partageais pas ces objets enfouis comme des secrets.
Un bon ami à moi à coutume de dire : » Qu’est ce qu’un homme ? et il rajoute c’est tout ce qu’il ne montre pas, tout ce qu’il cache. » J’ai longtemps caché, dissimulé jugeant tout cela autant impudique qu’insignifiant, banal, mais mon chemin m’amène à rencontrer des gens qui, dans la confusion qui hier était mienne, peuvent entendre parfois comme un écho de leur préoccupations, de leurs entraves en accompagnant les miennes dans leur lecture. Et juste pour ça, pour établir des ponts entre les êtres le partage et le don sont importants.
Dans les périodes difficiles il est nécessaire de réfléchir à ce dont on a vraiment besoin pour vivre. Tant d’éléments perturbateurs ne sont autour de soi que pour nous distraire, mais de quoi ?
La distraction est un mot d’ordre, une sorte d’hypnose collective qui enrichit certains pendant qu’elle en appauvrit d’autres.
De quoi voulons nous tant nous distraire ? Cette question ressassée mille fois n’a que peu de réponses. Et si c’était l’échec et la mort et toutes leurs variantes.
De l’échec car dans ce monde ou seule la réussite prime celui ci est devenu incompréhensible. Et pourtant ceux qui réussissent sont ceux qui ont eu le plus d’échecs, on évite de trop y penser.
Il serait intéressant de réhabiliter la notion d’échec dans tous les domaines de notre vie, et ceux qui exercent une activité artistique soutenue devrait l’accueillir en ami plus qu’en ennemi.
De la mort car nous pensons qu’elle est la fin de tout, c’est une insulte larvée à notre intelligence qui nous annule, nous biffe, nous raye de la carte de l’existant vers un je ne sais quel néant .
Ces deux choses dont on veut à tout prix nous distraire, il devrait exister des écoles nouvelles ou elles seraient inscrites dés le plus jeune age dans les programmes.
Oui nous échouons et oui nous mourrons. Regarder la télé ou s’enfiler des litres de bières ne changera rien à cela.
Alors comment aborder notre vie une fois cette chose établie ?
De quoi ai je besoin pour vivre ? mais vraiment ?
En tant que peintre j’ai besoin de matériel pour peindre et donc d’un peu d’argent pour l’acheter. Il me faut me loger et me nourrir ensuite afin de ne pas me prendre la tête et de pouvoir continuer à peindre. donc de montrer mon travail régulièrement et tenter de vendre mes tableaux.
Il y a des périodes plus fastes que d’autres mais elles sont rares évidemment; Car acheter un tableau ce n’est pas une distraction. C’est acheter un morceau d’âme et l’emporter avec soi.
Bien sur au début on se dit c’est super j’ai vendu un tableau . Les premiers ne sont pas chers ni pour l’acheteur ni pour le peintre.
Au fur et mesure du temps le peintre produit de plus en plus d’œuvres qui ne sont pas toujours vendues, mais c’est bien son âme qui s’étale de toile en toile , il parait qu’elle est infinie l’âme, mais pas le peintre .
De la mort avant l’accomplissement de je ne sais quelle tâche à mener à bien.
Mais il n’y a rien à mettre après la mort si ce n’est encore de la distraction.
César Pavese a écrit « la mort viendra et elle aura tes yeux, » je pense que s’il avait vieilli un peu plus il aurait sans doute supprimé le « elle aura tes yeux. »
De quoi ai je besoin pour vivre ?
De lucidité pensais je à 20 ans , de naïveté pensais je à 40 ans .. de presque rien est l’étape d’aujourd’hui.
Le renoncement qui est une des variantes de la mort devrait également être considéré comme une grâce qui comme tout le monde ne le sait pas ne se cherche pas mais nous tombe dessus comme l’ennui.
Juste un peu de temps, de la tranquillité, et de l’envie autant dire le plus luxueux rien que cela.