
Au doigt je dois bien rendre hommage au doigt l’honneur, celui que l’on se fourre dans le nez ou dans le cul, le doigt vaut bien la main, la main de Dieu, la main du Diable peu importe, le doigt est mobile et libre je pourrais bien comme le renard en laisser un ou deux pour m’extraire de tous les pièges que l’œil ne cesse jamais de tendre sur le chemin.
Le doigt levé comme les prophètes de pacotille, celui des sages enfants qui veulent briller, le doigt qui gratte, le doigt qui tapote en attendant impatiemment son tour, le doigt qui doit le doigt d’alliance et la main en pleine figure.
Le doigt qui s’immisce dans tous les creux les trous les fentes, le doigt Livingstone englué d’aventures le doigt dans le pot de confiture, le doigt et ses humeurs.
Le doigt dans la bouche de l’amante qui le tête et l’entête l’enhardit et qui au final étête, rend folle la tête si bien que l’œil roule au loin dans son orbite personnel et solitaire.
Au bout de la pulpe de ce doigt ce matin le contact de l’œil, fourra ou ne fourra pas ?
Plus de couture sur la jambe pour poser le petit doigt, et tous les je t’ai à l’œil s’évanouissent peu à peu dans la brume des automnes qui sans cesse resurgissent, avec les feuilles mordorées, les feuilles rousses, les feuilles brunes, que l’on tourne lentement en se léchant le doigt pour mieux le faire adhérer.
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