Pourquoi ouvrir un blog ? ( si ce n’est pas pour expérimenter l’échec ?)

Introduction

J’écris sur ce blog depuis maintenant deux années, et ces derniers jours il faut me rendre à l’évidence, quelque chose cloche entre ce que j’imaginais qui allait se produire et la réalité actuelle.

Si je place des termes plus précis sur l’expression « j’imaginais ce qui allait se produire », je ne vois au final, après avoir passé au tamis tous les mots et et les idées qu’un besoin fondamental à satisfaire, c’est le « mieux être ». d’aller mieux avec moi-même surtout.

Quand je regarde en arrière et que je vois tout ce temps passé, tout ce travail fourni je me dis que je n’ai pas du réaliser les choses correctement. La confusion est toujours présente et parfois il arrive qu’elle devient si aigue qu’elle n’est jamais bien loin de déclencher « la panique ».

Cette panique qui d’un coup me ferait lâcher tous les repères de ce que je peux considérer comme critères constituant de l « humain » afin de m’évader dans une sorte d’état « sauvage ».

Cet état sauvage bannit alors toute pondération, toute recherche d’équilibre, tout altruisme, c’est un état effrayant et à la fois rassurant dans le sens où toute pensée en serait mise à l’écart, bannie, pour ne plus laisser que la pulsion prendre le contrôle de tous mes faits et gestes.

D’une certaine manière ce blog, comme les toiles que j’ai pu peindre jusqu’à ce jour ne sont rien d’autre que des intercesseurs, résidant dans un no man’s land entre deux frontières, celle de la raison et celle de la folie. Ces deux pôles cristallisent les pulsions tout en les pesant, les examinant, pour tenter de les ordonner, toujours en vain, dans des mots et des tâches.

Du coup cela fait plusieurs semaines que j’ai identifié ce problème et que je cherche des solutions. Le but de cet article est de te livrer mes découvertes si tu es dans la même situation ou si tu as pour projet d’ouvrir un blog toi-même. Dans le fond cet article me servira sans doute d’abord à moi-même afin de pointer le doigt sur les difficultés, les identifier et ne pas rester au niveau de l’émotion, de la déconvenue que la réalité me renvoie.

A l’origine comme je l’ai écrit sur la page à propos de ce site, j’ai démarré ce blog parce que j’avais envie d’écrire ce qui me passait par la tète au jour le jour. Je ne me fixais pas d’autre objectif que de rédiger et de publier un texte ou deux quotidiennement. C’était la plupart du temps des « chroniques » dont le sujet était en relation avec mon expérience de peintre.

Lien vers l’article de ma page « A propos » qui est aussi la page d’accueil du site si tu ne l’as pas encore lue :https://peinturechamanique.blog/2019/03/31/pourquoi-jai-ouvert-ce-blog/

Puis je me suis aperçu de plus en plus que ces textes allaient chercher leur source dans ma vie toute entière. Je partais d’un mot et j’allais chercher une définition, puis la rencontre avec cette définition écrite noire sur blanc, provoquait de temps en temps, puis assez rapidement, TOUT LE TEMPS toute une série de souvenirs, d’analogies, et il en résultait un texte, parfois plusieurs, suivant le temps que j’acceptais de passer quotidiennement sur l’éditeur de ce blog.

Je crois qu’une sorte d’addiction peu à peu s’est installée, où une habitude, et dont je n’ai plus réussi à me passer.

Il y a quelque chose de profondément puéril également et qui sans doute vient directement de WordPress, c’est cette petite notification qui tombe régulièrement lorsqu’on publie jour après et qui nous informe sous forme de récompense, une petite médaille, de notre célérité comme de notre régularité.

 » vous avez publié 10 jours de suite, bravo, continuez comme ça »…

Au bout de 30 jours à ce rythme, je m’étais crée cette habitude d’écrire le matin de bonne heure et je ne pouvais plus m’en passer. C’était une sorte de drogue. J’avais remarqué que lorsque j’étais parvenu à rédigé ainsi un texte ou deux et à le publier, il me semblait avoir accompli une sorte de « contrat » envers moi-même, et que ma journée ensuite se déroulerait bien mieux que si j’attaquais le travail à l’atelier directement sans passer par ce « sas » de l’écriture.

Ce moment passé avec moi-même m’était devenu si cher, si précieux, que j’avais demandé à mon épouse de ne pas me déranger durant ce laps de temps où je devais écrire le matin.

Je buvais rapidement mon café, et j’allais m’installer devant mon écran et j’écrivais, j’écrivais comme un fou tout ce qui me passait par la tête, j’avais vraiment cette sensation de me libérer d’un poids qui avait entravé ma vie jusque là. Dans le fond écrire ainsi m’était devenu aussi, je l’ai pensé, comme une sorte d’auto thérapie.

Le fait de publier mes textes, mes articles, m’excitait aussi terriblement, il me semblait que l’acte de publier achevait puissamment le processus. En rendant « universels » ces fragments, il ne m’appartenaient plus vraiment, je n’avais plus à m’en soucier dans mon for intérieur, j’étais soulagé.

Lorsque j’ai commencé à obtenir des abonnés des appréciations, des commentaires, j’ai été agréablement étonné. Oh ça ne se bouscule pas vraiment, en deux ans j’ai toujours moins d’une centaine d’abonnés.

Mais il faut avouer que je n’ai absolument rien fait non plus pour attirer les gens sur ce blog. Dans le fond je ne pensais pas aux lecteurs éventuels, et encore moins à ce qu’ils puissent réagir, nourrir des sympathies, commenter mes articles favorablement la plupart du temps. J’ai jusque là tenu ces réactions comme sympathiques sans plus.

D’ailleurs pendant très longtemps je n’allais même pas voir qui étaient ces personnes qui s’abonnaient à mon contenu. Je ne cherchais pas à me faire des amis, mais plutôt à assouvir mon manque personnel, à écrire tout simplement. Ecrire, publier et sentir que j’avais déposé un paquet pour mieux apprécier la journée qui s’étendait ensuite devant moi.

Dans le fond si j’analyse les choses correctement je n’ai pas fait autrement avec mon activité de peintre. J’ai peint durant des années des tableaux pour me libérer de quelque chose de puissant, de lourd, d’impérieux dont je ne pouvais me libérer autrement qu’en peignant. Quand j’ai commencé à exposer j’ai ressenti exactement la même chose qu’en publiant, je me débarrassais vraiment de ce poids en moi quand mes toiles naissaient véritablement par et dans le regard des autres.

Peindre de façon automatique, comme une addiction encore une fois, partir dans tous les sens, avec des œuvres aussi hétéroclites que les textes de ce blog ce fut pour moi je crois une façon d’aborder mon désordre intérieur sous un angle différent et sans doute aussi que le fait d’exposer comme celui de publier me donnait l’espoir inconsciemment d’en finir avec l’éternel panique que provoque ce désordre en moi.

Dans le fond le mot qui me vient en pensant à tous ces textes, tous ces tableaux c’est « brouillon ».

Je n’ai jamais pensé que c’était ni de la littérature, ni véritablement de l’art. Dans le fond je me le suis interdit. Mon manque de confiance en moi est certainement une des sources de ce désordre et de cet aspect « brouillon » inachevé de tout ce que j’ai pu faire ou à peu près dans mon existence.

En creux, bien sur tu me diras que je suis doté d’une exigence délirante, j’en suis parfaitement conscient aussi bien sur. Et j’ajouterai aussi d’un orgueil terrifiant, qui n’est rien d’autre que le reflet de ce manque tout autant terrifiant de confiance en soi.

Je ne sais plus quel savant se targuant d’analyser les besoins humains, ainsi que les compétences avait crée cette échelle dont le premier degrés était la prise de conscience de son incompétence.

Effectivement si non ne mesure pas sa propre incompétence, si on l’ignore, si on ne subit pas la déflagration de l’évidence, comment pourrait-t’on progresser par la suite ? comment ne pas se retrouver à errer d’un chemin à l’autre et ce toujours sur un plan horizontal, un marécage.

C’est donc l’incompétence qu’il faut viser aujourd’hui sans avoir peur ou honte, cependant qu’il sera nécessaire d’arrêter de penser « à vide » et de passer à l’action.

On peut avoir les meilleures pensées, les plus beaux rêves, ce ne seront toujours que des pensées et des rêves si on n’établit pas de plan d’action pour les mettre en oeuvre, pour les réaliser.

J’ai donc décidé de mettre en place des actions que je te propose de partager pour rester tout de même dans la philosophie de mon blog dont les valeurs sont avant tout le partage, l’humain, et une certaine audace envers la gratuité.

Finalement en étudiant tous les contenus sur le marketing je m’aperçois que l’hameçon souvent utilisé par les personnes qui veulent se vendre ou vendre leurs produit n’est rien d’autre que l’empathie, l’émotionnel. Le risque majeur que je vois tout de suite c’est que peu à peu nous nous programmions à nous méfier aussitôt que l’émotion surgit d’un contenu dans un article de blog quel qu’il soit.

Comment faire la part des choses entre l’authentique et le calculé, le don et la manipulation, comment conserver le discernement face à la destruction progressive des valeurs que pour mon compte je considère importantes sinon essentielles pour mieux vivre entre nous ? c’est également l’un des sujets de réflexion qui me préoccupe aujourd’hui.

Quelque soit ta façon de bloguer je crois qu’il est malgré tout important d’avoir quelques informations utiles sur ce qu’est un blog, comment tu peux obtenir du trafic vers celui ci, tout en maintenant une éthique.

1. Pourquoi ouvrir un blog ?

Je crois que ça vaut vraiment la peine de s’interroger sur ce point. Pourquoi veux tu ouvrir un blog ? quel besoin as tu vraiment de vouloir absolument en ouvrir un ?

Aujourd’hui le blogging est un sujet important sur internet, il suffit de taper quelques mots clefs en relation avec les mots blog, blogueur, article de blog,et toute une flopée de pages internet va s’empiler sous ta requête.

De plus en plus le blog est associé à l’entreprise, et bien sur au fait de gagner de l’argent à travers les ventes de formations, de produits. C’est certainement valable pour beaucoup de personnes qui cherchent une solution pour gagner leur vie. A condition de s’y prendre correctement et de trier correctement le nombre d’informations, parfois contradictoires que tu pourras trouver sur la toile.

Mais tout de même je crois que quelque soit l’objectif que tu te fixeras pour ouvrir un blog il faudra avant tout te poser la question essentielle :

Quels sont, puis quel est ton besoin, et si je place les mots en partant du pluriel vers le singulier ce n’est pas pour rien.

tu peux imagine avoir bien des raisons pour ouvrir ton blog.

Besoin d’argent,besoin de t’exprimer, besoin de promouvoir un produit, besoin de notoriété, etc … mais si tu réfléchis vraiment toutes ces expressions ne sont que des conséquences que d’un besoin fondamental que tu n’arrives peut être pas à identifier.

C’est exactement comme cela aussi, en restant sur des besoins « vagues » que tu pourras facilement perdre ta motivation après de nombreux efforts, des heures, des jours des mois de travail acharné.

C’est en suivant le contenu d’un excellent blog tenu par André Dubois, « traficmania » dont le contenu tourne autour du webmarketing et plus spécifiquement du blogging que j’en suis arrivé à cette conclusion.

Lien vers le site d’André Dubois « Traficmania »https://traficmania.com/

Les miroirs aux alouettes sont légion sur le net, tout le monde en est conscient, mais ça n’empêche personne de tomber dans les pièges. Et le premier piège c’est d’avoir un désir qui ne nous appartient pas.

Quand on observe la façon de se présenter de quelques blogueurs dans le domaine du développement personnel, du web-marketing, on peut vite tomber dans le panneau. Penser que c’est facile d’ouvrir un blog, de vendre des formations, et de gagner beaucoup d’argent très très vite.

Dans le fond c’est bien là ce que j’appelle emprunter le désir de quelqu’un d’autre. Et c’est tout à fait normal car tout est dans le fond construit pour cela. Pour que tu fantasmes sur la vie révée de ces gens qui n’ont de cesse de se déplacer entre l’Asie et les Etats Unis, avec de temps en temps une petite pause à Hawaï ou en Polynésie.

Tu regardes leurs vidéos et là tu baves gentiment en admirant la vue magnifique sur laquelle la fenêtre de leur chambre d’hôtel donne. Tout est propre et net depuis la surface immaculée de la table sur laquelle ils posent leur micro jusqu’à la racine des ongles de leurs doigts qu’ils utilisent dans de beaux gestes emphatiques pour appuyer leurs discours souvent dogmatiques malgré le bel emballage cadeau derrière lequel il le dissimule à peine.

Ils sont vraiment très fort et si tu es dans une posture fragile quand tu tombes sur ce genre de contenu, si ton banquier ne cesse de te harceler, si ton manque d’argent est chronique et t’obsède sans relâche, tu vas vite imaginer que tu as une chance inouïe d’avoir rencontré ces personnes ( sur le net ) et tu vas aussi te dire très vite aussi « pourquoi pas moi ? »

Toi aussi tu aimerais surement te retrouver je ne sais où plutôt que là ou tu es n’est ce pas, parce que « là où tu ne sais où » tu imagines qu’il n’y a plus de problème. L’herbe est toujours plus tendre ailleurs, c’est bien connu.

Ces personnes dans le fond ont raison. Elles sont fondamentalement en accord avec un besoin essentiel, celui qui est de vouloir être autonome et ont été capable de résoudre toutes les entraves à de nombreux principes, de nombreux handicaps dont elles ont pris conscience à l’origine, pour les transformer en contenu, pour les transformer en machine de guerre, en machine à sous.

Elles ont raison aussi de jouer sur ta vulnérabilité, ta fragilité, tes manques, ton ignorance, ta paresse. Tout ce qu’elles ont pu faire, tu peux aussi le faire c’est le message qui revient le plus souvent.

Sauf que… Tu n’est pas ces personnes. Tu n’as peut-être pas la même endurance, les mêmes traumatismes, la même volonté, et pour finir le même besoin de pouvoir, de contrôle sur ta vie, le même besoin de régler des comptes avec la vie.

Et même si

Oui même si tu avait les mêmes besoin finalement, tu serais la cible idéale alors, et tu te dirais alors il faut que je participe à ce séminaire, il faut que je m’achète telle ou telle formation, c’est à dire qu’en fait tu t’en remettrais à un système pré mâché qui te dispensera d’inventer le tien.

Je crois vraiment que c’est une bonne chose de vraiment prendre le temps qu’il te faudra pour analyser le besoin fondamental de cette action, de ce passage à l’acte, le pourquoi authentique, indéboulonnable, celui qui va te permettre de maintenir aussi dans la durée ton effort, et ce quelque soit les échecs à traverser, car des échecs il y en a souvent bien plus que des victoires, en tous cas au début.

Prends une feuille papier, sépare la en deux

Liste les pour et les contre

Réduit ensuite cette liste qui peut être longue et désordonnée au début à seulement 4 ou 5 mots. Enfin conserve uniquement celui qui identifie vraiment ton besoin, celui qui matche à fond. Celui qui une semaine, un mois, 6 moins un an après quand tu le relira sera toujours aussi puissant et vraiment important pour toi et qui te procurera la force d’aller encore plus loin.

2 Si ton envie est d’écrire seulement des chroniques, des articles sur ta vie, sur ton expérience, est ce que cela vaut la peine vraiment d’ouvrir un blog ?

Ok tu peux partir comme je l’ai fait d’une sensation de trop vide ou de trop plein et te mettre à écrire des heures et des heures sur ta vie c’est une excellente chose. Mais pourquoi ne pas le faire alors dans un cahier et à l’abri des regards indiscrets ?

Peut-être que si tu réalises cette simple opération dont je t’ai parlé de lister le pour et le contre dont je t’ai parlé plus haut, tu verras vers quel plateau penche vraiment la balance.

Peut-être pensera tu finalement que ce n’est pas le meilleur moyen pour toi de construire un blog uniquement sur ce genre de contenu si tu désires vraiment qu’il soit lu.

Objectif : « je veux être lu »

d’accord mais ça répond à quel besoin profond en moi ?

Si je peux te donner un conseil sur cette notion de besoin, ne censure rien.

Liste tout comme ça vient. Que ce soit un besoin de sortir de la solitude, un besoin de reconnaissance, un besoin de te prouver quelque chose à toi-même … liste tout ça sans retenue, sans réserve, tout ce que tu mettras de coté prendra une importance dont tu ne sais pas les conséquences par la suite, autant être super clair avec cela. L’objectif final ne sera viable que si tu as fait ce boulot.

Si tu découvres des besoins qui ne te semblent pas très « nobles » ce n’est vraiment pas grave et ce n’est pas une bonne raison pour t’arrêter non plus. Bien au contraire.

Le fait de découvrir des désirs coupables si je puis dire te permettra surement de mieux remonter à l’origine, à la source de Ton besoin fondamental.

En tous cas si tu ne fais pas ce boulot, tes lecteurs finiront par le faire à ta place, ils ne te liront plus tout bonnement car ils ne trouveront rien qui leur conviendra à se mettre sous la dent.

3 Ce qu’il ne faut pas perdre de vue dans cette aventure du blogging c’est que si tu publies tu seras lu.

Et oui, tu n’y avais peut-être pas vraiment pensé en profondeur… Une fois ton article publié dans le vaste monde, n’importe qui y aura accès. la plupart du temps ce seront des personnes que tu ne connais pas, il peut aussi y avoir des gens que tu connais ou que tu as connu durant ta vie.

C’est sans doute un écueil pour toi si tu as décidé de rédiger ton blog comme un journal intime. tu te dis ok mais si une telle ou un tel lis ça … que va t’il penser de moi.

Ce que va t’il penser de moi est l’une des sources principales d’échec pour écrire tout court. Comment peux tu être authentique si tu penses sans arrêt à ce genre de chose ? tu vas toujours essayer de ménager la chèvre et le chou, et tu n’iras jamais jusqu’au bout de tes ressentis, de tes idées de peur qu’ils ne dévoilent Ta vraie personnalité…

Quelle tarte à la crème !

Ta vraie personnalité, qui donc la connaîtrait alors que tu tentes par l’écriture de la cerner la plupart du temps dans ce genre d’exercices ? Ce que la plupart des personnes pensent de toi leur appartient en fait, tu pourrais aussi bien marquer comme je l’ai fait « récits de fiction »… car dans le fond n’est ce pas cela ce qui s’est passé , une simple interprétation de leur part sur une portion réduite de ton existence ?

Ce qu’ils en ont déduit leur appartient. Mais certainement pas à toi. Crois en mon expérience.

Cette notion de décalage entre ce que tout le monde appelle la réalité et l’interprétation de celle ci ouvre un champs prodigieux d’inspiration et de liberté, si tu as le temps pense vraiment à ça.

4 Mais qui donc rédige cet article ?

Si l’on reste sur l’aspect de l’écriture seule pour le moment, une chose importante que j’ai comprise c’est de se demander qui écrit véritablement les lignes dans une chronique, dans un article, dans une histoire de fiction. Ce n’est absolument pas parce que tu vas commencer ton texte par « je » que c’est vraiment toi.

Ce n’est généralement qu’un personnage qui empreinte le temps du texte le matériel de ta mémoire, de ton expérience, de ta vie. Mais ce n’est pas toi vraiment.

Plus précisément ça l’est et ce ne l’est pas … c’est du domaine quantique si l’on veut.

Du coup ça pourrait devenir vraiment une piste pour ne pas trop t’attarder sur la culpabilité la honte, à livrer certaines choses te concernant parfois, ni non plus t’enthousiasmer de trop quand tu penses que ce qu’écrit le narrateur est génial. Et oui cela va dans les deux sens.

5 Faut il penser à une lectrice à un lecteur quand tu écris ?

Il est d’un usage désormais répandu un peu partout par le web marketing de trouver un client type, ce qu’on appelle le client parfait la persona … pour savoir comment orienter le plus précisément possible ton contenu.

C’est une question que je ne m’étais pas vraiment posé à l’ouverture de ce blog non plus. Je n’avais rien de particulier à vendre, donc je ne cherchais pas non plus de « client »

Pourtant si tu veux réaliser un blog sur l ‘écriture de textes littéraires ou pas ce pourrait être une bonne question à se poser lors de la construction d’un blog.

Je ne parle pas du contenu vraiment, mais plutôt de l’organisation de celui-ci.

Au début je n’avais aucune notion de classement sur ce blog, j’écrivais mes textes à la file sans catégorie, sans mot clef, sans étiquette. Ce qui sans doute m’explique aujourd’hui le peu d’abonnés qui se seront inscrits la première année.

Lorsque j’ai réfléchi à cela, à cette audience quasi nulle, j’ai d’abord pensé que mes textes n’intéressaient personne. qu’ils étaient vraiment mal écrits, et que les gens qui tombaient dessus s’enfuyaient probablement très vite en découvrant leur indigence, et leur maladresse.

Mon coté masochiste sans doute me proposait cela en priorité. Mais en le faisant taire, je me suis aussi demandé si ce n’était pas une question de présentation, d’organisation, de classement. Il fallait que je mette un peu d’ordre dans ce que j’estimais être une « pagaille ».

J’ai donc commencé à crée des catégories à tire larigot, à placer des mots clefs, des étiquettes. Dans mon idée sans ces éléments essentiels , aucun moteur de recherche ne pouvait me trouver, et bien sur aucun lecteur non plus.

Et là malgré mon manque de connaissance, j’ai commencé à voir des abonnés s’inscrire à mon blog.

Donc j’ai simplement classé la pagaille en catégories et en sous catégories pour que le lecteur éventuel puisse un peu s’orienter.

Mon organisation n’est pas encore vraiment au point. mais elle m’aide moi même déjà bien plus à m’y retrouver.

J’avais découvert tout à coup un besoin d’ordre, une nécessité d’ordre, et je peux dire que cette découverte soudain s’est propagée comme une traînée de poudre à l’ensemble de mes activités désormais.

Je ne dis pas que je suis au top, mais je vois mieux comment progresser dans cette affaire d’organisation, de classement d’orientation. et, avec cela je découvre aussi une chose très importante c’est la notion de sens, et de congruence.

Ces deux termes je les ai croisés bien des fois dans ma vie. Comme toi j’imagine. Et c’est là que s’établit une vraie différence entre ce que l’on croit savoir, la découverte soudaine de sa propre incompétence, et puis la mise en place d’action et finalement une meilleure connaissance

« connaissance » c’est véritablement « naître avec » , c’est à dire qu’au fur et à mesure que ces actions se réalisent, elles me construisent, et mieux encore elle me font vraiment éprouver ma présence, qui je suis. C’est un peu métaphysique surement mais j’avais envie de l’ajouter à ce paragraphe comme une découverte majeure.

tout ce que j’avais appris jusque là, toute mon éducation, tout l’enseignement scolaire, universitaire ne m’auront jamais parlé d’autre chose que de savoir, et ce savoir n’a jamais cessé de m’écarter de moi-même. Ce savoir a brandi devant mon nez ahuri des désirs qui ne m’appartiennent pas dans le fond, et dont j’ai passé une grande partie de ma vie à vouloir m’emparer. En vain évidemment puisque dans mon for intérieur je ne les réclamais pas, je n’en avais pas besoin.

Conclusion.

J’avais envie d’écrire cet article depuis un moment, il n’est peut-être pas encore aussi complet que je le désirerais et sans doute le reprendrais je ultérieurement. La raison profonde de cette interrogation sur le blogging, vient sans doute de mon besoin d’utilité, d’être utile à moi même comme aux autres.

Dans les actions que je suis en ce moment en train de poser dans mon activité professionnelle de peintre je vois les échos venir également résonner dans les lignes des textes que je rédige sur ce blog.

Quelque chose se met en place peu à peu, une notion toute personnelle d’ordre, d’organisation, s’établit, et aussi un besoin d’efficacité au service de cette utilité s’impose de plus en plus.

Ce qui au départ était comme un loisir, un passe temps a prit de plus en plus d’importance au fur et à mesure des mois.

Et cette inflation est certainement dûe à mon coté passionné, j’en suis conscient aussi, je n’arrive pas à faire les choses à moitié. Même si je prend beaucoup de temps pour les réaliser car j’ai besoin de me perdre pour retrouver le chemin assez régulièrement.

Je ne sais vraiment pas quoi penser de cet article qui comme le reste de mes textes est une sorte de « channel ».

Si tu as un moment et l’envie, tu peux sans doute m’en dire une ou deux choses et si tu ne dis rien ce n’est pas grave non plus. Le voici au monde désormais accessible à qui le voudra.