Agacement

Depuis quelques temps j’observe un agacement monter lorsque je visionne des vidéos de peintres sur Youtube. L’une des dernières en dates évoque le peu importance de la technique par rapport à l’idée, aux raisons que l’on peut avoir de peindre.

Si dans le fond je peux comprendre le sujet de cette vidéo, l’ayant déjà exploré dans certaines émissions de podcasts ( voir ma chaine Youtube « les raisons de peindre ») ce qui m’agace pourrait me sembler étrange, paradoxal.

Sans doute n’est ce alors qu’un reflet que j’ai du mal à voir ne m’y reconnaissant pas ou presque pas.

L’opposition que je détecte et qui me renvoie à la mienne comme à une croyance d’une époque particulière de mon parcours.

Où en suis je vraiment avec cet agacement et que dissimule t’il ?

Et bien je crois que c’est tout simplement l’image de quelqu’un qui tente de se convaincre lui-même de quelque chose en passant par cette sorte d’opposition entre deux facettes d’une seule et même chose en me prenant pour témoin, presque comme juge déjà de ses certitudes ou de ses doutes.

Quelqu’un qui serait mon « presque semblable » ce qui en fait immédiatement quelque chose ou quelqu’un de monstrueux dans mon esprit.

Ensuite je peux bien sur en rire pour évacuer la gène, le malaise.

Mais l’objectif reste quand même le sourire.

Ainsi il ne faut pas passer à la légère à coté de l’agacement. Il a toujours quelque chose d’important à nous apprendre sur nous-mêmes plus que sur la personne qui nous agace.

Ceci dit je pourrais m’évader aussitôt vers la compassion, ce que j’imagine être la compassion plutôt. Cette abus de générosité qui masque souvent la pire des avarices.

Et ainsi botter en touche en souriant.

Mais cela n’est pas le sourire juste.

Le sourire juste vient d’une acceptation plus profonde des choses comme le bleu que l’on reçoit à la tempe lorsque le boomerang de nos actions nous revient en pleine poire.

A ce moment là il n’y a plus d’antagonistes du tout mais la coquille d’un fruit sec qui s’entrouvre en laissant s’échapper la fragrance de l’ineffable.

C’est à cet instant que l’on peut tout entier pénétrer dans le sourire jusqu’à gommer tous les contours de ce que l’on croit être, mais que l’on doit être aussi.

Une sorte de mixte entre le chat du Cheshire et celui de Schrödinger.

D’autant que pour agacer je ne suis pas en reste, j’adore ça et y ait consacré beaucoup de temps. Ce serait être mauvais joueur alors que de ne pas en relever toute la saveur.