
Dans un sens, il s’était peu à peu découvert appartenir à une race éteinte, une race extraterrestre. En gros tout ce qui durant sa vie avait pu l’intéresser, le préoccuper n’avait plus lieu d’être dans ce monde filant vers le néant,propulsé par une obsession débile d’asepsie.
Il avait décidé de la boucler sur tout un tas de choses qui lui avaient été si chères et ce mutisme semblait être devenu le dernier rempart du résistant perpétuel qu’il avait toujours été.
« A quoi ça sert de parler quand personne ne prend ni le temps ni la peine d’écouter. »
Quand il y songeait la vitesse, l’agitation, la frénésie, devait être une sorte d’information issue d’un problème intergalactique, dont l’humanité par la bande payait les frais sans s’en rendre compte ou bien en invoquant tout un tas de prétextes fallacieux.
Quelque chose clochait à un plus haut niveau c’était clair. Dieu avait déjà cassé sa pipe depuis Nietzsche, ce coup là il allait falloir s’attendre à un truc bien plus terrible, surement aussi spectaculaire. A moins que tout ne se passe justement sans bruit, sans tambour ni trompette.
Une fin du monde foireuse, comme quand on marche sur un pet de loup sans faire gaffe.
Apres des millénaires d’ignorance crasse l’humanité avait soudain découvert la responsabilité et comme des gamins distraits par un nouveau jouet ils la secouaient compulsivement dans tous les sens.
La responsabilité peu à peu envahissait les cervelles, les torturant sans relâche ce qui permettait à des gens sans foi ni loi d’en profiter.
En détournant l’attention des foules sur des sujets qu’on élevait du futile vers l’essentiel, on inventait ainsi un nouveau vaccin qui plongeait celles ci dans un sommeil profond, une forme inédite d’hibernation pendant que la terre comme un vaisseau interstellaire s’en allait vers une collision certaine ou une implosion imminente.
Peut-être que finalement cette histoire de planète X la fameuse Nibiru, était-t’elle une sorte de tentative fomentée par un groupe underground de réveiller les gens.
Il repensa aux récits bibliques où l’on évoquait les fameux Elohim qui s’étaient entichés des terriennes. Et puis tout de suite après à la fameuse phrase d’Aragon, chanté par Jean Ferrat » La femme est l’avenir de l’homme ».
Il imagina les travaux génétiques réalisés à l’origine entre un primate et un extraterrestre annunaki, et il voyait autour de lui le résultat de toute cette expérience qui avait suffisamment duré. Il estima que les anciens dieux allaient revenir bientôt et serait sans aucun doute horrifiés par le résultat de leur laisser aller.
Ils éradiqueraient sans doute avec un nouveau déluge une grande partie de l’humanité à nouveau, ne conservant que quelques femmes pour poursuivre leurs expériences scientifiques à la con, et alors là bien sur la femme serait l’avenir d’une nouvelle humanité sans doute.
Il espéra confusément qu’à ce moment là les dieux extraterrestres remettraient les pendules à l’heure et qu’ils omettraient de connecter une conscience à la prochaine vague d’humains qui sortirait de leurs laboratoires.
Alors on se retrouverait dans un nouvel Eden, il y aurait des pommiers et des serpents et certainement, il en riait déjà, tout, comme d’habitude, recommencerait.
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